Proxy : peu de rapport entre écrans et autisme… sauf pour une médecin médiatique

La rédaction - - Intox & infaux - Publicité - (In)visibilités - 10 commentaires

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Cette semaine, on revient sur notre émission portant sur l'emballement médiatique autour du meurtre de la jeune Lola (1:55). On (re)découvre l'étonnant intérêt médiatique autour des affirmations de la médecin Anne-Lise Ducanda sur les liens – non prouvés à ce jour – entre l'usage des écrans chez les enfants et l'autisme (13:17). On s'interroge sur la faible couverture médiatique des abus sexuel du père Joannes Rivoire avant 2022, et on se souvient des origines journalistiques du rapport Sauvé avec Mathieu Périsse de WeReport, collectif à l'origine d'un torrent de révélations… et qui avait retrouvé où l'Église cachait Rivoire (59:40). On explore les plaintes pour diffamation envers Mediacités, surtout du fait d'élus locaux (1:55:15). On se demande si France 2 a censuré Le Média sur YouTube (2:03:26), et si Franceinfo a vraiment essayé de s'infiltrer au siège de RT France (2:14:00). On se demande s'il est bien raisonnable pour le média anglophone Semafor de lancer une newsletter sur le climat avec pour sponsor de la première édition le pétrolier Chevron (2:24:10). On se penche sur la manière dont Brut a montré sa conscience des problèmes d'image posés par son partenariat avec Clear channel, à l'occasion d'un reportage avec le collectif Résistance à l'agression publicitaire (2:35:22). Enfin, on analyse la manière dont les médias se citent (ou pas) lorsqu'ils reprennent des informations d'autres médias, en revenant sur l'annonce du recrutement de Laurence Ferrari pour prendre la tête du service politique de Paris Match (3:06:24). Bon visionnage, rendez-vous mardi prochain à partir de 16 h 30 sur notre chaîne Twitch !

AUX SOURCES DE L'ÉMISSION

- Notre émission sur le traitement médiatique du meurtre de Lola, notre article sur l'emballement médiatique initial, avec la propagation de nombreuses fausses rumeurs, et la chronique de Daniel Schneidermann sur l'attitude de Cyril Hanouna.
- La vidéo-interview en trois parties d'Anne-Lise Ducanda, récemment diffusée par le Figaro sur les réseaux sociaux, d'autres interviews dans Reporterre, auféminin ou chez France Bleu Hérault en 2022, sur Franceinfo, Ouest-France et dans la Croix en 2021, des annonces de ses conférences publiées par des médias locaux partout en France. L'explosion médiatique du médecin remonte à 2017 et 2018, suite à une vidéo à succès de Ducanda sur YouTube : sa parole est relayée par de très nombreux médias tels que le Figaro, le Parisien, Slate, BFMTV ou 20 Minutes... et ce jusqu'à un épisode d'Envoyé spécial. À l'époque, quelques médias mettent en cause les affirmations du médecin sur son "autisme virtuel" : la rubrique CheckNews de Libération, mais surtout l'Obs avec trois articles. En 2018, nous avions reçu Anne-Lise Ducanda et un autre médecin opposé à ses affirmations, Serge Tisseron, sur notre plateau. Aujourd'hui, le lien scientifique entre le temps passé devant un écran et les troubles comportementaux reste faible chez les moins de 12 ans, selon une récente méta-analyse. Mais au Figaro, le service santé-médecine ne fait pas office de référent sur ces sujets pour le reste de la rédaction.
- De récents articles sur l'extradition (finalement rejetée) du père Rivoire de France vers le Canada, une dépêche AFP de 2013 évoquant l'affaire, l'enquête de WeReport dans Mediapart et dans Cash investigation en 2017, le dossier de Mediapart sur les violences sexuelles dans l'Église. Notre émission sur le rapport Sauvé, notre article sur le cheminement des révélations de WeReport, notre article sur l'affaire Santier.
- Le billet du cofondateur de MediacitésJacques Trentesaux (reçu récemment en interview dans Proxy) récapitulant les diverses plaintes en diffamation et procédures remportées par le média d'enquêtes locales.
- La vidéo du Média dénonçant la censure d'une de ses vidéos par France Télévisions.
- Le tweet de la présidente de RT France, Xenia Fedorova, dénonçant une tentative d'intrusion de Franceinfo, et la réponse de Julien Pain, responsable de la rubrique Vrai ou fake.
- L'édito furieux d'une journaliste états-unienne à propos de la première édition de la newsletter de Semafor dédiée au climat, un précédent texte qui égratignait Axios et Politicopour les mêmes raisons. Notre article sur les problèmes induits par ce type de sponsorings dans les médias dédiés aux élites.
- La pétition de Résistance à l'agression publicitaire (Rap) et de Greenpeace (entre autres associations) demandant l'extinction des écrans publicitaires. La vidéo de Brut avec des membres de Rap dans le métro parisien. Le communiqué annonçant en 2020 le partenariat entre Brut et Clear channel. Une publi-interview de la présidente de Clear channel au Point via la chaîne B Smart, dont nous avions décortiqué les interviews publicitaires menées à la chaîne avec des patrons de PME.
- L'article de Stratégies révélant que Laurence Ferrari était "pressentie" chez Paris Match, celui des Jours révélant que ce serait le cas, puis les confirmations de Libération et du Monde (et une reprise du Figaro ainsi que sa version modifiée le 13 septembre). Dans un second temps, les articles de Télérama, puis, une fois le communiqué officiel envoyé, des articles de Franceinfo, de Puremédias et la dépêche AFP relayée par le Point.

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