Abus sexuels d'un évêque, la presse catho en première ligne

Pauline Berger - - Silences & censures - Investigations - Scandales à retardement - 25 commentaires

L'Église retombe dans la stratégie de la dissimulation malgré le rapport Sauvé

Retour sur le cheminement périlleux d'un scoop sur des agressions sexuelles perpétrées par un évêque et que l'Église aurait préféré camoufler… en contradiction flagrante avec la bonne volonté à laquelle elle prétendait avec le rapport Sauvé, qui fête tout juste son premier anniversaire. Un camouflage partiellement réussi, puisque l'écho médiatique de cette information qui secoue l'Église – pour la première fois, un évêque français est directement concerné par des violences sexuelles – est à ce stade d'une ampleur limitée.

En 1989, l'école de formation à la prière fondée par Monseigneur Santier dans le diocèse de Coutances ouvrait ses portes à des jeunes entre 18 et 30 ans durant la période où il en fut le directeur, soit jusqu'en 2001. Les médias catholiquesGoliaset Famille Chrétienne ont révélé que l'évêque Michel Santier avait alors agressé sexuellement deux hommes majeurs en les forçant à des "strip-confessions". Comprendre : à chaque péché confessé, un vêtement est retiré par le pénitent. Les deux victimes en informeront 30 ans plus tard, en 2019, l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, qui le signale à Rome le 5 décembre 2019. En parallèle Santier, qui a reconnu les faits, envoie sa lettre de démission a...

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