"Arrêt sur images" contre la réforme des retraites
Loris Guémart - - La vie du site - 18 commentaires
Nous savons ce que nous vous devons, à vous, les lecteurs et lectrices, abonné·es d'aujourd'hui ou d'hier, donateurs et donatrices, qui nous soutenez sans discontinuer depuis bientôt 15 ans sur internet – un soutien primordial pour un site sans pubs ni subventions. Hier, la télé suspendue dans la rédaction montrait l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne annonçait le 49.3 pour faire avaler la réforme des retraites à des parlementaires et à un peuple hostiles.
Nous nous sommes dit que nous ne pouvions nous contenter de raconter la manière dont les médias desservent les oppositions à la réforme, ou celle dont le gouvernement et ses soutiens télévisuels tordent la réalité jusqu'au mensonge. Tout au long de l'année, l'équipe d'Arrêt sur images bénéficie de votre soutien. Ce moment antidémocratique nous a semblé nécessaire pour inverser les choses, afin de soutenir le mouvement social. D'abord, nous avons décidé de libérer l'accès de l'ensemble des contenus publiés en 2023 à propos de la réforme des retraites. Nous comptons sur vous pour les partager le plus largement possible, comme autant de munitions pour lutter contre les propagandes.
Ensuite, nous lançons une offre spéciale découverte d'un euro pour les trois premiers mois, parce que les prochaines semaines s'annoncent décisives. Et que nous avons besoin, plus que jamais, de comprendre ce qui se trame dans les coulisses des médias et de la communication gouvernementale, afin de pouvoir y résister. Vous hésitiez depuis longtemps à nous soutenir, à pouvoir nous lire ou nous voir sans attendre que le vote des abonné·es (ou l'équipe) libère l'accès de certains contenus ? N'hésitez plus, c'est par ici !
Premier bénéfice : vous pouvez dès maintenant – sans attendre l'éventuel vote de gratuité des abonné·es – regarder notre émission sur la manière dont les grands médias traitent un candidat politique comme Philippe Poutou, que nous avons reçu sur notre plateau avec l'ex-porte-parole d'Acrimed Julien Salingue pour parler de l'ouvrage sur les médias publié par Libertalia, qu'ils ont coécrit avec Béatrice Walylo.
QUELQUES NOUVELLES
En 2021, Daniel Schneidermann a fait donation d'ASI à ses salarié·es. Notre fondateur est désormais un coactionnaire parmi d'autres comme nous tous, et n'exerce plus aucune responsabilité éditoriale. Comme annoncé en fin d'année dernière, vous avez pu constater que nos émissions historiques sont désormais présentées alternativement par Nassira El Moaddem et Paul Aveline, Daniel Schneidermann étant désormais concentré sur ses émissions Post-Pop et sa petite nouvelle, Sur la planche, ainsi que sur ses chroniques écrites.
Nous avons aussi (enfin !) relancé la Classe télé, qui permet de découvrir comment des collégiens exercent un regard critique sur les médias grâce à notre journaliste alternante Louison Gasnier. Notre journaliste Maurice Midena, pour sa part, propose chaque mois dans Savoirs médiatiques des entretiens au long cours avec des chercheur·es ayant produit des travaux sur les médias et le journalisme. Ce n'est pas tout du côté de la vidéo : notre émission en direct,Proxy, revient fin mars sous une forme bimensuelle, et nous venons de lancer Netscape, anthologie des grands moments des internets animée par la rédactrice en chef de Canard PC Julie Le Baron et notre chroniqueur cinéma Rafik Djoumi – qui vous prépare une surprise pour les prochains jours.
Mais la multiplication des formats vidéo ne nous fait pas abandonner l'écrit, loin de là ! Les week-ends d'ASI sont désormais principalement consacrés aux chroniques : à propos de la télé, des plateformes vidéo, des paniques morales de Twitter, de la téléréalité ou des liens incestueux entre journalisme et publicité. Nous vous proposons aussi des analyses et des enquêtes approfondies sur le paysage médiatique et journalistique français, que nous souhaitons désormais les plus complètes et fouillées possibles. Enfin, Pauline Bock vous propose désormais chaque vendredi sa newsletter Aux petits oignons… parce qu'on cuisine toujours les médias, et ce avec l'indépendance qui nous caractérise depuis la fondation du site en 2008.