Sur LinkedIn, le ghostwriting devient tendance

François Soinian - - Publicité - Médias traditionnels - Coups de com' - En promotion - 15 commentaires

LinkedIn, berceau des marketeux devenu royaume du ghostwriting ? Si cette pratique a souvent été cachée, par honte, le ghostwriting – mettre à profit sa plume pour autrui – se dévoile aujourd’hui sans retenue sur la plateforme professionnelle. Une nouvelle génération d’écrivains, autodidactes ou issus d’écoles de commerce, sans pedigree littéraire, qui vendent haut et fort leurs services. Leur mission ? Écrire des posts LinkedIn de chefs d’entreprise soucieux de soigner leur propre mythe. En France, la concurrence est féroce : la demande est forte et en plein essor, et les élus, peu nombreux.

Autrefois, le ghostwriter incarnait cette maîtresse que l'on devait cacher à tout prix. Le terme lui-même – chez les politiques, on parle de "plumes"– insinue l'idée d'un subterfuge : l'écrivain-fantôme, simple reflet dont le droit à l'existence est nié puisqu'il agit en cachette. "Historiquement, être un ghostwriter, c'est être considéré comme un pirate littéraire", contextualise Michelle Burford, star des prête-plumes, et autrice de best-sellers salués par le New-York Times. Elle-même préfère un terme moins lugubre et se désigne comme "architecte d'histoires". Dans le film Ghostwriter de Roman Polanski (2010), un prête-plume, incarné par Ewan McGregor, chargé des mémoires d'un ancien premier ministre britannique, doit essuyer des ...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s