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Modam
Ah oui, les « écrivains publics » subissent la privatisation par le Capital, eux aussi…. Tout fout le camp….
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Jean-Michel M
Je trouve la dernière remarque de Valentine Sauda un peu (très ?) naïve.
Si on indiquait à chatGPT les textes, passages ou formules qui génèrent « habituellement » de l’émotion, il finirait par apprendre comment en susciter chez la plupart des gens. D’ailleurs il peut déjà le faire si on lui demande explicitement (il faut le guider, sinon par défaut il a un ton neutre).
Pour l’avoir testé sur un exercice un peu similaire, je trouve que pour l’instant sa limite ce sont les sujets spécialisés, pour lesquels on ne trouve pas beaucoup d’informations sur internet : impossible donc de lui faire générer une bio pointue pleine d’anecdotes véridiques (ou à la rigueur il les inventera, ce sont les fameuses hallucinations de chatGPT). Et quand on lui fournit de l’information neuve, il ne fait que la paraphraser (car elle n’est pas passée par le circuit d’apprentissage neuronal normal).Pour moi, il manque donc surtout la capacité à s’approprier de l’information très récente. Je n’ai pas regardé mais je ne serais pas étonné que ce soit fait dans la prochaine version en préparation !
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Carnéade le Fataliste
C'est peut être une conséquence de l'évolution de LinkedIn d'un réseau où les gens parlaient boulot avec des collègues (avec espoir qu'un chasseur de tête passant par là soit impressionné par ces échanges sérieux) à un où ils parlent de tout et n'importe quoi, s'adressant à un vague public.
Je veux dire, dans la théorie et à l'origine, sa force était la cooptation, c'était (à l'inverse de Facebook) un réseau où les liens entre comptes étaient justifiés, où les gens avaient pour principales relations leurs (ex-) patrons et collègues, ou d'autres professionnels de leur branche capables d'attester de leurs compétences, ce qui était naturellement très intéressant pour les chasseurs de têtes, et en conséquence pour le genre de gens qu'ils étaient susceptibles de rechercher, un truc inter-plus ou moins élites mais efficace.
Dans l'esprit c'était une saloperie au service des pires petits chefs et patrons, évidemment, ceux voulant avoir le pouvoir de partager leurs listes blanches (ce qui n'est qu'à un pas de celui d'échanger des listes noires), et de trier leurs employés potentiels en fonction de l'énergie déployée à y flagorner des supérieurs, mais au moins ça semblait efficace pour ceux acceptant ce type de système.
Par contre, depuis que, le réseau ayant été victime de son succès, tout le monde et son chien semble sur LinkedIn (et à force de multiplier les invitations y être contact de presque tout le monde et son chat) j'ai du mal à voir en quoi ça peut encore être intéressant même pour ceux qui adhéreraient à son esprit.
J'ai découvert la situation actuelle de ce réseau car je suis en pleine reconversion vers un secteur (le développement web et mobile) où tout le monde ne semble jurer que par lui et discutent régulièrement de ce qu'ils y lisent. Où en formation professionnelle on est très fortement incité à le rejoindre (j'ai été le seul à dire "désolé mais non merci" sur 8 stagiaires), et sur les 5 qui n'y étaient pas déjà, tous ont déjà quelques mois plus tard plusieurs centaines de contacts (typiquement après avoir utilisé des scripts pour inviter automatiquement les contacts de leurs contacts), dont quasiment aucun qui puisse attester quoique ce soit quant à leurs compétences. L'anti-Facebook semble être devenu Facebook en matière de la facilité de s'y faire des "amis" (et pour ce qui est des conversations qu'ils y ont, ça semble pas loin aussi, une grande partie des gens qui y échangent y consacrant tant d'énergie à s'humaniser qu'ils passent plus de temps à échanger des blagues ou y raconter leur vie qu'à parler boulot - le grand mystère étant pourquoi le font ils sur un réseau censé y être consacré, et qui a toutes les chances d'être celui qu'utiliseront des recruteurs pour juger leur sérieux, enfin bon).
La seule raison d'y être finalement est d'espérer avoir la primeur de quelque proposition d'emploi qui y serait formulée (ce qui revient en gros à faire le même genre de guet qui se ferait sur la page de Pôle Emploi, sauf qu'il faut se taper un paquet de fluff entre deux offres, en plus), ou de penser avantageux de faire comme tout le monde en allant y parler de soi à des inconnus (avantage qui doit être d'autant moins énorme que précisément presque tout le monde semble y être pour cette raison).Dans un tel contexte, c'est peu étonnant que la seule manière de se démarquer soit de s'y exprimer dans un style particulièrement brillant, je dirais donc qu'il est à prévoir de voir s'y démocratiser aussi les services des porte-plumes au delà des grands patrons qui s'en payent actuellement (au passage est ce que ça n'existe pas déjà du coté des agences de talents etc. de par exemple fournir des postes types à leurs clients pour soigner leurs profils LinkedIn ? si c'est pas le cas je crois que c'est un tel filon à creuser que je vais me rereconvertir :).
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Fisso
Bonjour,
Sur insta il y a beaucoup de pub pour des formations de "copy writer". ça apprend à faire des post et des mails publicitaires pour des entreprises si j'ai bien compris. Formations qui promettent évidemment de bons rendements.
J'ai mis mon adresse mail pour l'une d'entre elles pour voir ce qu'ils proposaient. Et ça a été un flot d'email de relance ensuite avec un srory telling trop insistant pour être honnête. Et qui tutoyait. J'aime pas le marketing tutoyant.
J'ai pensé à un aspirateur de données plus qu'à de réelles formations ou débouchés.
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Kyf of paname
L'article sur les plumes était il vraiment utile, n'en déplaise à l'auteur, m'est avis que non; néanmoins mon avis est personnel. En revanche que de mots anglais sous cette plume, parler anglais est un plaisir à Londres, mais le voir ainsi parasiter la langue française m'irrite au plus haut point.
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Rémi 973
C'est quoi la différence entre un "Ghostwriter" et un "Nègre littéraire" ?
Si c'est la même chose, le choix d'un terme anglais pour remplacer un terme raciste me semble discutable...
N'aurait-on pas d'autres mots de remplacement à proposer ?
Certains suggèrent "allonyme", "prête-plume", "écrivain fantôme".