Kouachi / otage : plainte contre TF1, France 2 et RMC

Les plaintes contre les médias s'accumulent après les attentats de janvier.

Selon Le Parisien, l'employé de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, Lilian Lepère, qui était resté caché près de huit heures sous un évier dans le bâtiment où s'étaient réfugiés les frères Kouachi, vient de déposer plainte contre TF1, France 2 et RMC pour mise en danger de la vie d'autrui. Si Lepère avait accepté de témoigner au 20 heures de France 2 quelques jours après l'assaut, il reproche aujourd'hui aux médias d'avoir évoqué, en direct sur leurs antennes, sa présence supposée dans le bâtiment alors même que les Kouachi ignoraient qu'il était là.

Lilian Lepère, sur le plateau de France 2, le 12 janvier 2015

"La divulgation de ces informations en temps réel, alors même que les frères Kouachi, armés et déterminés, étaient susceptibles de suivre le déroulé des opérations, a fait courir un risque certain à Lilian", a déclaré au Parisien l'avocat de l'employé, Me Antoine Casubolo Ferro. Un vrai risque ? Le quotidien précise que l'enquête a déterminé que les Kouachi disposaient bien d'une radio.

Parmi les médias visés figure notamment le 13 heures de France 2, qui a rediffusé l'interview de Cindy, effectuée dans la matinée du 9 janvier au cours d'un live spécial. Cindy ? C'est la soeur de Lilan Lepère. "Je n'ai aucune nouvelle de mon frère ce matin. Je sais qu'il est parti travailler, avait-elle déclaré à Elise Lucet. Il ne répond pas et on a arrêté d'appeler parce que si jamais il est caché ou quoi que ce soit, ça perturbe". Et Lucet d'enchaîner en demandant à Cindy ce qu'elle souhaite... dire à son frère s'il l'entend :

A la suite du dépôt de la plainte de Lepère début juillet, une enquête préliminaire a été ouverte le 13 août par le parquet de Paris. Une plainte qui s'ajoute à celles déposées en avril par des otages de l'Hyper Cacher contre BFMTV, également pour mise en danger de la vie d'autrui. Le journaliste de la chaine d'info continue, Dominique Rizet, avait révélé la présence d'une otage cachée dans la chambre froide du magasin. Une information qu'il regrette avoir donné aujourd'hui.