Hyper Cacher : plainte d'otages contre BFMTV

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L'affaire se corse pour BFMTV

. Selon Le Parisien et Le Monde, six ex-otages de l'Hyper Cacher de Vincennes ont déposé une plainte contre X, pour mise en danger de la vie d'autrui. Une enquête préliminaire vient d'être ouverte. La plainte vise les médias qui ont révélé la présence d'otages cachés dans la chambre froide du magasin. "Les méthodes de travail des médias en temps réel dans ce genre de situation sont des pousse-au-crime", dénonce l'avocat des plaignants, Me Patrick Klugman.

Le CSA avait déjà adressé 21 mises en demeure aux télévisions et radios pour le traitement des attentats de janvier. Cette fois-ci, la justice est saisie. Et si la plainte est déposée contre X, c'est bien BFMTV qui est visé par les plaignants, selon Le Parisien. Le jour de la prise d'otages, le 9 janvier, le journaliste de BFM, Dominique Rizet, avait révélé en début d'après-midi qu'une otage était cachée dans le magasin. "Il y a une personne, une femme, qui se serait cachée dès le début, dès l'arrivée de cet homme à l'intérieur du supermarché, qui s'est cachée dans une chambre froide, qui s'est réfugiée dans la chambre froide et qui y serait encore, qui serait à l'intérieur de la chambre froide, donc à l'arrière de l'établissement", a-t-il déclaré à l'antenne à 14h58. L'assaut ne sera donné que deux heures plus tard.


Pour Me Klugman, la vie des clients "aurait été exposée si Coulibaly avait eu connaissance en temps réel de l'information diffusée par BFMTV. La question est de savoir qui est responsable de ce délit ? La personne morale ? La direction de l'information ? Le journaliste ? Il n'y a que devant un tribunal que le délit pourra être réparé."

Mise en cause dès le lendemain de la prise d'otage par la femme d'un des otages, BFM s'était défendue d'avoir mis en danger les otages. Le directeur de l'information, Hervé Béroud, avait assuré que la chaîne avait donné cette information car Rizet "était en contact avec une personne du RAID sur place, qui lui avait dit que ces personnes-là n'étaient plus en danger car les forces d'intervention avaient pris position près de la chambre froide". Dit autrement par Rizet, au cours d'un bref entretien à @si : "Le jour où je vais expliquer ce qui s'est passé, tout le monde va se sentir complètement con. Je sais qu'il y en a qui vont se faire bouffer les couilles". Depuis, le RAID a démenti la version de BFM, et Béroud a fini par reconnaître que c'était une "erreur" d'avoir donné l'information.

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