Sénat/Mediapart : syndicaliste en garde à vue
La rédaction - - 0 commentairesCoup de pression?
On vient d'apprendre, via l'AFP, que le 30 août, le président du syndicat des fonctionnaires du Sénat, Richard Salvador, a été placé en garde à vue et auditionné par la police, qui enquête suite au dépôt de plainte des questeurs du Sénat, qui veulent connaître les sources de Mediapart. Ces élus, responsables des finances et du fonctionnement du Sénat, ont porté plainte pour vol et abus de confiance, après les nombreuses révélations du site. Mediapart avait enquêté, facsimilés à l'appui, sur l'explosion des rémunérations des membres du cabinet du président Larcher et sur les notes de frais douteuses du questeur socialiste, Jean-Marc Pastor, qui avait publié un faux communiqué de soutien de Larcher (il a depuis démissionné de son poste de questeur, mais reste sénateur). |
Peu après le dépôt de plainte, le site avait encore révélé que les "dignitaires" de la haute chambre avaient eu droit à une rallonge salariale de plus d'un million d'euros en un an.
"Le Sénat veut faire peur, et vite", écrivait Mediapart en juillet à propos de la plainte. Ce qui est tout à fait crédible: les fuites régulières d'information font très mauvais genre, alors que les élections sénatoriales, qui renouvelleront la moitié des élus, auront lieu le 25 septembre. Le dirigeant du syndicat mis en garde à vue est à la tête d'une organisation qui revendique plus de 600 adhérents. Il a été relâché sans poursuites. Mais le message en direction des sources potentielles de Mediapart est sans doute bien passé.