La presse à la Libération : le retour de la "presse pourrie" ?

Justin Lecarpentier - - Médias traditionnels - Déontologie - Financement des medias - Flashback - 5 commentaires

Épisode 2/2

Octobre 1944 : à l'exception des poches de l'Atlantique et de la frontière Est, la France est libérée. La presse collaborationniste a disparu et a été remplacée par la presse clandestine qui emploie ses infrastructures saisies. Mais un vrai statut de la presse se fait attendre et bientôt les anciens "maîtres" de la presse vont retrouver leurs biens et relancer le mouvement de concentration connu aujourd'hui. Reste malgré tout des héritages : la majorité des titres de presse actuels ainsi que l'AFP. Second épisode de la série.

Après une période d'euphorie avec l'imposition de la presse "patriote", la disparition de la presse collaborationniste et son épuration via les ordonnances de 1944, les espoirs sont en partie douchés avec l'imposition de quotas bloquant le développement des journaux et le maintien de la censure comme nous l'avons vu dans le premier épisode de ce récit. Le statut de la presse se fait aussi attendre alors que l'épuration devient plus sélective et limitée dans le temps au gré des besoins de la profession. La tutelle de l'État ne dure qu'un temps et dès son abandon, les difficultés financières s'accumulent, les anciens propriétaires se manifestent, le poids de la publicité réoriente le contenu des journaux et la concentration reprend de plus be...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s