Avisa partners attaque "ASI", nous avons besoin de vous !

La rédaction - - Investigations - 55 commentaires


Avisa Partners n'aime pas que la presse enquête sur ses activités de lobbying et ses méthodes parfois douteuses. Pour l'avoir fait, "Arrêt sur images", entre autres, est sous le coup de ce qui ressemble fort à une procédure-bâillon, extrêmement coûteuse pour un média indépendant.

La presse peut-elle enquêter librement sur une société comme Avisa Partners ? Nous vous avions raconté en trois épisodes (disponibles ici, ici, et ici), signés Loris Guémart, Maurice Midena et Yann Mougeot, comment Avisa avait trompé de nombreux titres de presse, ou en avait créé de toutes pièces, pour y publier des faux articles et tribunes pour le compte d'États, d'organisations, de multinationales ou de personnalités politiques dans le but de peser sur le débat public. 

Des pratiques qui ont dupé de nombreux médias d'envergure, comme Mediapart, les Échos ou encore Jeune Afrique et qui ont valu à Avisa plusieurs enquêtes de France 2, Fakir, Reflets, l'ADN ou encore Mediapart. Aujourd'hui, c'est ASI qu'Avisa attaque, avec d'autres, pour tenter de faire retirer nos publications. Avisa estime ainsi faux et diffamatoire que nos articles "accusent" Avisa et ses dirigeants "de contribuer à la communication d'Etats autoritaires", de "publier des «faux» articles, dans de «faux» médias, afin de manipuler l'opinion publique en profitant du manque d'intégrité de nombreuses personnes du monde de la presse", ou "de mener des campagnes de désinformation rémunérées". À ce petit air de procédure-bâillon,  nous ne comptons évidemment pas céder, nos trois enquêtes ayant été réalisées dans le respect des règles journalistiques auxquelles nous nous tenons au quotidien : rigueur, respect du contradictoire et honnêteté pour ne citer que celles-ci.

Combien va nous coûter cette procédure ? Cher pour un média qui, comme ASI, n'a toujours compté que sur ses abonnés et ses soutiens pour perdurer. Aucune publicité, aucune subvention. La première partie de la procédure nous coûtera déjà 6 000 euros de frais d'avocat, soit un quart de nos bénéfices annuels. Une somme. C'est pourquoi nous en appelons au soutien de celles et ceux qui, comme nous, croient qu'une presse indépendante et libre est le ciment de toute société démocratique. Nous lançons une offre spéciale : un euro pour trois mois d'abonnement (puis cinq euros par mois, sans engagement). Il est aussi possible de nous faire un don (défiscalisé) sur la plateforme de notre campagne de dons annuelle. Plus que jamais, ASI a besoin de vous !


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