Propriétaire d'extrême droite pour "Marianne", la rédac' résignée

Loris Guémart - - Médias traditionnels - Financement des medias - 17 commentaires

Les journalistes votent à 60.3 % la poursuite des négociations avec Pierre-Édouard Stérin

La vente programmée de l'hebdomadaire par Daniel Křetínský et son bras droit Denis Olivennes au fervent catholique Pierre-Édouard Stérin prend une saveur particulière à la lumière de l'arrivée potentielle du RN au pouvoir. Si la rédaction déplore l'identité de son futur propriétaire, qu'elle reproche d'abord à l'actuel actionnaire, sa mobilisation passe d'abord par l'exigence de garanties d'indépendance. Dont la majorité des journalistes semble croire qu'elle les protègera de toute tentative d'ingérence.

À l'aube du premier gouvernement d'extrême droite depuis la Collaboration, Marianne sera-t-elle la première pierre d'un second empire médiatique détenu par un milliardaire d'extrême droite, grâce à la complicité de Daniel Křetínský et de Denis Olivennes ? L'hebdomadaire semble bien en prendre le chemin : son actionnaire CMI France est en négociations exclusives avec le fondateur de Smartbox Pierre-Édouard Stérin : exilé fiscal, catholique fervent au point de vouloir devenir saint, proche du RN – ce qu'il conteste. Mais il est aussi présent au capital du média (et agence de comm') le Crayon, jamais avare de débats autour des thèmes préférés de l'extrême droite. Stérin est également coactionnaire du "Konbini de la ruralité" Neo, depuis qu'il ...

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