Pulvar, l'animale sauvage (Libération)

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Audrey Pulvar écrit aujourd'hui dans Libération (article payant) une chronique intitulée Animale sauvage. Une réponse à la polémique qui a entouré l'annulation de son émission politique sur I>Télé. Extraits.

Audrey Pulvar avoue être une "féministe assumée, revendiquée et prosélyte. (...) Ce qui m'arrive aujourd'hui ne pouvait donc que faire bondir l'animale sauvage que je demeurerai jusqu'à mon dernier souffle."

La journaliste explique son silence de ces derniers jours: "D'aucunes, d'aucuns, se sont étonné(es) que je déclare comprendre la décision prise à mon encontre. Faire partie d'une entreprise, en être l'un des visages connus, entraîne une obligation de solidarité et de réserve que je sais observer. (…) Professionnellement, ne pas exposer une rédaction entière à un soupçon semble-t-il inévitable, ce n'est pas faire preuve de mollesse, mais de responsabilité. Ne pas apparaître comme l'instrument de telle ou telle chapelle politique, ce n'est pas de l'hypocrisie mais de l'instinct de survie!"

Pulvar s'étend ensuite sur la condition de la femme: "Ainsi donc aujourd'hui, une femme serait encore condamnée à penser comme et par son compagnon. (…) Elle serait toujours incapable de s'émanciper non seulement du jugement dudit compagnon, mais aussi des sentiments qu'elle nourrit pour lui."

Et elle termine sur son cas personnel: "Non, je ne vis pas dans une bulle, indifférente à la critique ou au questionnement. Oui, je sais que ma vie de personne publique suppose une rectitude privée permanente. Oui concrètement, aimer un responsable politique n'est pas la configuration la plus simple à gérer pour une journaliste politique. J'ai cru pouvoir être jugée sur pièces… A tort."

Lire aussi la chronique de Daniel Schneidermann, Audrey de Gouges, et la "décision d'entreprise".

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