Royal : "populiste" pour Revel (LCI), "inspirée" pour Aphatie (RTL)

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"J'ai longtemps hésité avant de vous écrire ces quelques lignes (..)car je me suis dit que ces phrases seraient vite prises pour une position politique." Les craintes d'Eric Revel n'étaient pas infondées.

"J'ai longtemps hésité avant de vous écrire ces quelques lignes (..)car je me suis dit que ces phrases seraient vite prises pour une position politique." Les craintes d'Eric Revel n'étaient pas infondées.

Ce matin, comme l'a relevé Ozap.com, le directeur de la rédaction de LCI a publié sur son blog une "lettre ouverte" contre Ségolène Royal, se déclarant outré par la "démagogie" et le "populisme" de la présidente de Poitou-Charentes.

Cible de l'ire de Revel ? Les déclarations de Royal, qui a demandé "pardon" à Dakar pour le discours de 2007 de Nicolas Sarkozy, où il avait déclaré que "l'Homme africain n'est pas encore entré dans l'Histoire". Le patron de LCI s'emporte : "Vous savez pertinemment ce que le Chef de l'Etat voulait dire : que hélas, l'Afrique n'est pas assez mondialisée et qu'elle n'a pas pris à bras le corps son avenir pour entrer dans l'Histoire. (...) Madame Royal, vos propos ne sont pas corrects. D'abord parce qu'ils distillent l'idée d'une repentance tellement à la mode en ce moment. Ensuite, parce qu'ils me semblent donc d'une incroyable mauvaise foi. (...) Vous avez décidé que la politique n'était plus l'exposé d'idées et de convictions mais un simple chemin de communications réussies. C'est votre problème."

Cet avis n'est pas partagé par Jean-Michel Aphatie, l'intervieweur politique de RTL, qui siège chaque semaine aux côtés de Revel dans le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Aphatie accorde plutôt un bon point à la socialiste : "En étant là où on ne l'attend jamais, en évoquant l'Afrique après avoir donné le tempo, dimanche, sur la séquestration des dirigeants d'entreprises, Ségolène Royal apparaît plus souple, plus mobile, plus inspirée, que la totalité des autres dirigeants socialistes. Les souris nichées dans les boiseries de la vieille maison de Solférino doivent bien se marrer ce matin à l'écoute des conversations des actuels maîtres des lieux, probablement dépités, et sûrement agacés."

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