Quenelle : Champeau (Numérama) accusé à tort
La rédaction - - 0 commentaires"Vous ne le saviez pas, et moi non plus. Je suis nazi."
Le rédacteur en chef de Numérama, Guillaume Champeau est très remonté contre JSSNews, média en ligne proche de la droite israélienne fondé par Jonathan-Simon Selem (on en parlait ici). Dans un article titré "Quenelles d’enfants… Saluts nazis déguisés en Israël… Voici des coupables !", le média israélien francophone dressait hier une liste de "quenellistes" (du nom du geste polémique popularisé par Dieudonné) dont il livre le nom et les coordonnées. En quatrième position se trouve un certain "Guillaume Champeau", présenté comme "fondateur de Numérama" et qui fait le geste à côté d'une étoile au sol portant le nom "Roman Polanski".
Le red chef de Numérama a effectivement pris la défense à plusieurs reprises sur Twitter de Dieudonné, qu'il jugeait hier "antisioniste extrémiste mais pas antisémite" tout en reconnaissant que certains de ses sketchs pouvaient l'être, et ne voit pas la quenelle comme un geste antisémite. Mais il a vertement démenti être la personne sur la photo présentée par JSSNews. "Ca n'est absolument pas moi sur cette photo (je n'ai d'ailleurs jamais fait de quenelle, mais c'est un détail)" précise le journaliste dans un article à la première personne publié sur Numérama. "JSSNews fait beaucoup plus pour enflammer l'antisémitisme que Dieudonné. Mais eux, on y touche pas. Excessivement dangereux" poursuit-il sur Twitter.
Capture JSSNews avant la mise à jour | Capture JSSNews après mise à jour, avec les excuses |
JSSNews a dans un premier temps retiré la mention de Numérama, puis a ajouté des excuses sur la confusion, évoquant une erreur due à une homonymie. "Depuis le début de notre chasse aux nazillons, c’est notre première erreur, ce qui fait une marge de 0.50% d’erreur sur un peu plus de 150 personnes identifiées" ajoute le site. Les excuses ont finalement permis de calmer l'atmosphère entre Champeau et Selem : "Discussion Skype constructive avec JSSellem. C'est bien de pouvoir parler posément de ces sujets" conclut le journaliste de Numérama.