Rue89 en grève "pour continuer à être elle-même"

Après leurs protestations contre les"changements de haut de la page", les salariés de Rue89 ont décidé ce lundi matin de se mettre en grève pour 24 heures. 

Perdriel fâche Rue 89. Comme vous l'expliquait @si, Claude Perdriel propriétaire du Nouvel Observateur, qui a racheté Rue89 en janvier 2012, a imposé vendredi 6 décembre, un changement d'URL et une refonte graphique, pour que l'audience de Rue89 soit comptabilisée dans celle du groupe de l'Obs selon les critères de Médiamétrie. Hier, dimanche 8 décembre, Perdriel annonce dans le Buzz Média Orange-Le Figaro qu'il "cherche, dès maintenant, un ou plusieurs actionnaires qui prennent une partie du capital, majoritaire ou minoritaire". Il n'en a pas fallu plus pour que l'équipe de Rue 89 décide de se mettre en grève.

D'autant plus que Rue89 a appris cette décision par voie de presse. "C'est très désagréable de l'apprendre comme ça" confie à @si Sophie Caillat, journaliste. Dans une tribune intitulée "Rue89 en grève pour continuer à être elle-même", la rédaction explique sa mobilisation contre les "changements de haut de la page". Elle revendique ainsi le rétablissement de la situation antérieure de la home et l'URL, le maintien des effectifs ainsi que le développement du site comme conclu lors de l'achat. Cette première grève de l'histoire du site n'a pour l'instant suscité aucune réaction de la part de la direction du groupe.

"On est considérés comme des apporteurs de contenus" regrette Caillat, qui revendique l'identité de Rue89. La rédaction a d'ailleurs trouvé son slogan: Rêve89, un Tumblr, une page Facebook et un compte twitter pour relayer les infos.

Par Justin Delépine