Le soldat défunt et la mère courage à la Une (presse GB)
Gilles Klein - - 0 commentairesLe soldat tué à l'arme blanche hier, dans une rue de Londres, est à la Une de toute la presse britannique qui le montre dans une photo officielle en tenue d'apparat. Mais les journaux saluent aussi une passante qui a osé dialoguer avec les suspects après le meurtre, avant l'arrivée de la police.
Le Daily Telegraph se distingue de ses confrères, il n'a pas mis seulement la photo du soldat défunt, Drummer Lee Rigby (25 ans) il montre une photo de l'un des suspects (celui qui faisait la Une hier) affrontant les policiers il y a 7 ans avec un groupe de manifestants islamistes à Londres.
Le "Soldat dont le meurtre a choqué le monde : un vrai guerrier" titre le Daily Express qui ajoute que le MI5 (service de renseignement) surveillait les deux supects du meurtre depuis 8 ans. Le Daily Télégraph se demande d'ailleurs pourquoi cet homme était "libre de tuer"?
D'autres journaux affirment que le suspect n'était pas inconnu des services de renseignement. "Les services de sécurité connaissaient les suspects du meurtre du soldat" souligne le Guardian, tandis que L'Independant croit savoir que "le suspect de Woolwich a été inspiré par un imam expulsé".
"Un vrai héros". "Un père aimant, un vétéran de l'Afghanistan, un soldat courageux. Découpé par un drogué né et élevé en Grande Bretagne" pour le Daily Star qui préfère, lui s'intéresser au soldat.
"Il fallait mieux que cela soit moi qu'un enfant - Je lui ai donc demandé ce qu'il voulait ?" dit aujourd'hui dans le Guardian Ingrid Loyau-Kenneth, la mère courage qui est intervenue pour stopper les meurtriers. Elle occupe une place de choix à côté du "héros" défunt. Cette mère de famille âgée de 48 ans, scoute et secouriste est descendue d'un autobus, et a accouru pour aider le soldat. Puis, constatant qu'il était mort, et qu'il y avait deux hommes armés, elle s'est dirigée vers eux, pour dialoguer afin d'éviter, dit-elle, qu'ils ne fassent de nouvelles victimes raconte le Guardian. |
Et elle a même dialogué avec eux. "Quand l’attaquant lui a dit qu’il voulait démarrer une guerre dans Londres, elle lui a répondu : Vous allez perdre. C’est vous seuls, contre beaucoup, a raconté David Cameron, le Premier ministre britannique, ajoutant qu'elle avait "parlé pour toute l'Angleterre". "Faire face au mal". La mère de famille fait aussi la Une du quotidien australien Daily Telegraph à Sydney "Je n'avais pas peur parce qu'il n'avait pas bu, il n'avait pas l'air drogué. J'ai pu lui parler et il voulait parler, c'est ce que nous avons fait". Alors que des badauds s'attroupaient, elle lui aurait dit : "Maintenant, vous êtes seul face à beaucoup de monde, vous allez être vaincu, qu'allez-vous faire ?" Le premier des deux suspects aurait répondu "Je vais rester et me battre". C'est ce qui se passé vingt minutes plus tard quand il a voulu affronter les policiers qui ont, alors, tiré. |