Free : hors-la-loi publicitaire ?

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L'association Robin des toits demande le retrait d'une publicité Free jugée hors-la-loi. Le jury de déontologie publiciaire (JDP) devrait se réunir bientôt pour trancher.

Free est encore sous le feu des critiques (@si évoquait il y a peu des problèmes du service replay de l'opérateur ici). L'association Robin des toits demande, elle, le retrait d'une publicité du fournisseur d'accès. En début de semaine, l'association, qui se préoccupe de sécurité sanitaire liée aux technologies sans fils, a saisi l'autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), jugeant que la nouvelle campagne d'affichage de Free est hors-la-loi.

En cause, une affiche. Visible dans la rue, elle représente une enfant, manifestement âgée de moins de dix ans. Elle tient dans ses mains une pancarte affichant le slogan "Merci Free". Robin des toits rappelle donc qu'en "sous-entendant que ce produit est particulièrement adapté pour les enfants, cette publicité contrevient directement à la loi."

La publicité incriminéepicto

En effet, l'article L. 5231-3 du code de la santé publique stipule : "Toute publicité, quel qu'en soit le moyen ou le support, ayant pour but direct de promouvoir la vente, la mise à disposition, l'utilisation ou l'usage d'un téléphone mobile par des enfants de moins de quatorze ans est interdite."

Avant d'être saisie par Robin des toits, l'ARPP avait déjà émis une recommandation à Free lors du lancement de la campgagne en début de semaine. "La fillette a manifestement moins de 14 ans, ce qui fait que la publicité n'est pas conforme.Les textes sont compliqués et récents, mais pris isolément ce panneau peut-être considéré comme hors-la-loiau regard de la loi de 2010", explique Stéphane Martin, directeur général de l'autorité joint par @si. Seule l'image de la fillette est en infraction, les autres parties de la campagne publicitaire, représentant différents membres adultes d'une famille, peuvent continuer à habiller les murs des villes.


Dans les faits, quand l'ARPP émet une recommandation, l'entreprise avertie doit faire preuve d'autodiscipline. "En général, ils ont tout intérêt à retirer les campagnes qui ont reçu une recommandation négative. Les entreprises sont membres de l'ARPP, ils payent donc pour avoir notre avis sur leur campagne de pub", complète Stéphane Martin.

En revanche, maintenant que l'ARPP a été saisie par l'association Robin des toits, le cas de Free va être examiné prochainement par le jury de déontologie publiciaire, composé de membres indépendants nommés par l'autorité. Une décision défavorable du jury obligerait Free à retirer les panneaux représentant l'enfant. Si l'opérateur ne l'a pas déjà fait d'ici là.


(Par Pierre Labrunie)

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