James Murdoch démissionne de BSkyB (presse britannique)

Plombé par le scandale des écoutes téléphonique de News of the World, James Murdoch, le fils de Rupert Murdoch, démissionne de son poste de président du conseil d'administration du bouquet satellite britannique BSkyB, filiale à 39% de News Corp, l'empire médiatique de son père dont il est toujours le n°3.

James avait déjà démissionné il y a un mois de son poste de patron des journaux britanniques du groupe. "Comment Murdoch Junior sacrifie-t-il de manière calculée son rôle chez BSkyB pour préserver l'avenir", titre le Guardian en page intérieure, après avoir mentionné l'information sur une colonne à la Une. "C'est un sacrifice que James Murdoch espérait ne pas avoir à faire, écrit le quotidien. BSkyB est une entreprise qu'il a adorée, un diffuseur en pleine expansion, où il passé quatre agréables années comme patron. Mais finalement, il a compris qu'il ne pouvait plus rester parce que les médias, les hommes politiques et les autorités de contrôle ne le laisseraient plus tranquille. C'est sa décision, mais il y a peu, il n'avait absolument pas l'intention de démissionner de BSyB. (...) Ses conseillers et ses amis ont dit à James que s'il voulait préserver son avenir, il devait anticiper les problèmes qui le cernent."

"Murdoch quitte BSkyB alors que la publication du rapport de la commission parlementaire sur les médias approche", titre la double page de The Independent. Murdoch dit avoir démissionné pour protéger le diffuseur par satellite, en évitant qu'il soit associé au scandale des écoutes téléphoniques de News of the World. "Je suis conscient que mon rôle en tant que président pourrait devenir un point faible pour BSkyB et je crois que ma démission contribuera à assurer qu'il n'y a pas de confusion avec un autre évènement dans une autre entreprise", a-t-il indiqué.

Un autre article, en deuxième page, signale que John Yates, l'ex patron de Scotland Yard était présent lors du mariage de la responsable de la rubrique Police de News of the World. La journaliste en question, Lucy Panton, a depuis été arrêtée dans le cadre de l'enquête sur les écoutes téléphoniques illégales, et la corruption de certains officiers de police qui ont donné des renseignements aux journalistes moyennant rétribution. Cela souligne une fois de plus les rapports intimes existant entre l'équipe de ce journal à scandale et les plus hautes autorités policières. Une proximité qui a obligé Yates à démissionner.