Courroye / "fadettes" : mise en examen, mais pas de démission

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"Une mise en examen ne vaut évidemment pas culpabilité", mais la justice avance, constate Le Mondedans son édito du 18 janvier. La veille, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a été mis en examen dans le cadre de l'affaire des "fadettes".



Courroye est soupçonné d'avoir voulu espionner les journalistes du Monde en réclamant leur facture détaillée pour identifier leurs sources suite à la parution d'un article bien renseigné sur l'affaire Bettencourt en 2010. Pour la juge parisienne Sylvia Zimmermann, qui instruit le dossier, il s'agit d'une "collecte illicite de données à caractère personnel par un moyen frauduleux déloyal et illicite" et d'une "violation du secret des correspondances". Cette mise en examen est la suite logique de la procédure : en décembre 2011, la Cour de cassation avait estimé que "l'atteinte portée au secret des sources des journalistes n'était pas justifiée par l'existence d'un impératif prépondérant d'intérêt public".

Réagissant à cette mise en examen,  Courroye a dénoncé une "véritable chasse à l'homme" et annoncé qu'il ne démissionnerait pas. "Je vais continuer à travailler comme je l'ai toujours fait", a-t-il ajouté. Cette mise en examen intervient trois mois après celle du patron des renseignements, Bernard Squarcini, dans un autre volet d'une affaire d'espionnage de journalistes du Monde.

L'occasion de revoir l'émission où nous avions reçu Gérard Davet, l'un des journalistes espionnés.

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