Kadhafi : forces françaises présentes (Canard)

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Quel rôle la France a-t-elle vraiment joué dans la capture de Kadhafi ? Si la participation de deux Mirage français à cette opération semble acquise, la question de la présence de forces françaises au sol est désormais posée. Selon Le Canard enchaîné du 26 octobre, des forces spéciales étaient présentes à Syrte, ville où s'était réfugié Kadhafi. Ont-elles assisté à son lynchage ? Mystère. Mais un officier des services de renseignement militaire fait un récit détaillé du lynchage de Kadhafi dans Le Canard, lequel précise par ailleurs que ni la France, ni les Etats-Unis ne voulaient le capturer vivant.

Il n'y avait pas qu'un drone américain et deux Mirage français pour stopper le convoi de Kadhafi. D'après Le Canard enchaîné (article intégral disponible sur ce blog), "des commandos des forces spéciales américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Kadhafi. A Paris, au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), à la Direction du renseignement militaire (DRM) et au service action de la DGSE, plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du COS (Commandement des opérations spéciales) les militaires présents à Syrte". Que font ces forces spéciales ? Aider les forces du CNT à traquer Kadhafi et selon une formule prêtée à la DGSE par Le Canard, "livrer le colis à Renard", c'est-à-dire faire "en sorte que Kadhafi n'échappe pas à ses poursuivants (une unité du CNT baptisée Renard ?)".

Car selon l'hebdomadaire, "à l'Elysée, on savait depuis la mi-octobre que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugiés à Syrte, avec gardes du corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoit Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur".

 

"Obama et Sarkozy ne voulaient pas qu'il en sorte vivant", poursuit l'auteur de l'article, Claude Angeli, qui tient un scoop : lorsque le convoi de Kadhafi est arrêté, "des membres de force spéciales françaises sont alors présents sur les lieux". Mais "l'histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec une abondance de détails un officier des services de renseignements militaires : « Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande "Allah Akbar !" à pleins poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d'autres combattants, qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie »". On connaît la suite avec la diffusion des images de son lynchage.

Ce scénario décrit par Le Canard accrédite donc la thèse d'une mort programmée qui arrange les occidentaux. Une thèse totalement absente du récit pourtant détaillé de Paris-Match, et que BHL avait également balayée catégoriquement sur France Inter au lendemain de la mort de Kadhafi en renvoyant ceux qui osaient poser la question aux tenants de la théorie du complot.

L'occasion de lire notre observatoire sur les forces aériennes engagées dans cette opération, et la chronique complotiste du matinaute Schneidermann.

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