Wikileaks : Données détruites par un dissident

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Plus de 3500 documents confidentiels de Wikileaks, relatifs à l'une des plus importantes banques américaines, ont été détruits par Daniel Domscheit-Berg, un dissident du site.

Ancien porte-parole de Wikileaks, l'allemand Daniel Domscheit-Berg a confirmé hier à Reuters avoir détruit plus de 3500 documents relatifs à Bank of America, qu'avait obtenus Wikileaks entre janvier et août 2010. C'est le magazine allemand Der Spiegelqui avait révélé l'information la veille. Selon le dissident, il a agi "dans le souci de protéger la confidentialité des sources", souligne le magazine, qui rappelle que Domscheit-Berg avait critiqué le système de protection des sources utilisé par Wikileaks, le jugeant inadéquat.

Avant de quitter, en septembre 2010, le site crée par Julian Assange (toujours assigné à résidence au Royaume-Uni en attendant une éventuelle extradition vers la Suède) l'ancien porte-parole avait récupéré l'équivalent de 5 gigaoctets de données, dont celles concernant Bank of America, que Wikileaks comptait publier.


Le site Numeramaassure également que parmi les documents détruits par Domscheit-Berg se trouvaient des informations sur la "no-fly list" des Etats-Unis, "la liste des individus interdits de trajets aériens", ainsi que " des accords d'interception des Etats-Unis avec une centaine d'entreprises d'internet" et "600 e-mails du NPD", le parti néo-nazi allemand.

Ayant quitté l'aventure Wikileaks avec fracas en publiant un un livre sur les méthodes employées par Julian Assange et qui lui valu un recours en justice, Domscheit-Berg avait créé son propre site concurrent, OpenLeaks. Censé offrir davantage de garanties en termes de sécurité, son fondateur reste controversé. Il s'est vu récemment exclu du Chaos Computer Club, "une influente communauté de hackers allemands qui lui avait ouvert ses portes", comme le rapportaitRue89 la semaine dernière.

Dans un communiqué, Julian Assange dépeint Domscheit-Berg comme un proche du ministère de l'Intérieur allemand et un complice des autorités américaines, prétendant que celui-ci "avait été en contact avec le FBI à plus d'une occasion et que cet échange leur avait été utile".

Pour retrouver toutes les informations relatives à la saga Wikileaks, c'est ici.

(par David Courbet)

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