Pétition pro-Manning (New York Review of Books)
Gilles Klein - - 0 commentairesLe magazine New York Review of Books publie un texte d'universitaires en faveur du soldat Manning, soupçonné d'avoir alimenté les fuites de Wikileaks, et emprisonné dans des conditions stupéfiantes en plus d'être privé de vêtements la nuit et d'être soumis à la nudité totale lors de l'appel chaque matin, ce qui avait déjà été critiqué par un éditorial du New York Times en mars dernier.
Le texte initial rédigé par deux universitaires des facultés de droit américaines de Yale et Harvard, a été signé par près de 295 universitaires. Il critique les conditions de détention de Manning, au secret dans une prison militaire. "Le soldat Bradley Manning est actuellement détenu dans des conditions inhumaines et dégradantes qui sont illégales et immorales. Depuis neuf mois, Manning est enfermé, seul, dans sa cellule vingt-trois heures sur vingt-quatre. Durant la vingt-quatrième heure, il est autorisé à marcher en cercle dans une autre pièce, dans laquelle il n'y a aucun autre détenu. Il ne peut pas se reposer dans la journée et doit répondre «oui» toutes les cinq minutes à la question «Etes-vous OK?»" Manning doit répondre à la même question la nuit, lorqu'il tourne le dos à la porte de la cellule, ou lorsqu'il se couvre la tête avec la couverture, racontent les universitaires, qui soulignent que le psychiatre de la prison a demandé il ya plusieurs mois que Manning ne soit plus placé sous le régime très contraignant appelé "Maximum Security and Prevention of Injury (POI)", censé éviter toute tentative de suicide. Les rapports officiels constatent qu'il se comporte de manière parfaitement normale. Les universitaires rappellent qu'Obama a été professeur de droit constitutionnel, et qu'il a adopté une position morale sur la scène politique, qui est contredite par son actuel comportement en tant que chef de l'armée. |
Ils soulignent enfin qu'Obama a déclaré récemment que les conditions de détention de Manning "étaient appropriées et répondaient aux régles habituelles".
Retrouvez notre dossier "Wikileaks, le trouble-fuites".