Lordon et le capitalisme "waoow", d@ns le texte [Avent2020]

La rédaction - - 565 commentaires

Ou : le néo-libéralisme expliqué par l'angle alpha

Voir la vidéo

Accrochez-vous ! Le Frédéric Lordon que nous recevons cette semaine n'est pas celui que vous connaissez, pour l'avoir écouté ici ou . C'est toujours un économiste critique, oui, mais dans son labo, dans ses fioles et ses éprouvettes, et dans son langage de chercheur. C'est un Lordon qui a eu besoin de passer par Spinoza, pour tenter de comprendre comment le capitalisme nous aliène, un capitalisme nouveau, à grands coups d'affects positifs et joyeux, à grandes injections de "fun" et de "waoow", (vous ne connaissez pas le capitalisme "waoow" ? Dans l'émission, Lordon évoque un article de The Economist, qui est ici).

Mais cette émission, où il est beaucoup question d'émotions, est aussi...assez émue. Lordon l'avoue : il a beaucoup hésité à venir. Parce qu'il savait bien qu'il lui serait demandé des comptes sur son style parfois aride, ou sur les latinismes dont est truffé, parfois inutilement, son texte ("un texte qui s'adresse aux dominants, alors qu'il dénonce les rapports de domination" lance Judith). Et c'est avec une manifeste émotion, qu'il assume le reproche d'élitisme, et justifie le fait, pour un chercheur, d'être "fermé sur soi", avant de se tourner vers le public.

Mais rassurez-vous : dans l'émission, le souci du grand public revient vite. Si vous craignez de ne pas franchir le détour par Spinoza, et d'être allergique aux éprouvettes, sautez directement à l'acte 2, et aux suivants, nettement plus accessible. Et ne manquez surtout pas, au début de l'acte 3, le résumé par Judith de l'explication du capitalisme par l'angle alpha (celui sépare le désir du salarié du désir de son patron).

'>

Cette archive vous a plu ? Pour nous aider à poursuivre notre travail de critique des médias en tout indépendance, pour nous permettre de mettre un maximum de contenus en accès libre et maintenir des tarifs d'abonnement abordables, cette fin d'année est le bon moment pour nous soutenir par un don, défiscalisable à 66%.


Lire sur arretsurimages.net.