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Damien
Wouhou !!! La vidéo de la pièce de Judith "Bienvenue dans l'angle Alpha" ? C'est disponible en vidéo et c'est par là que ça se passe !
Je sais ce que je vais faire ce soir. -
Judith
A noter : le spectacle Bienvenue dans l'angle Alpha, de Judith Bernard, d'après Capitalisme, désir et servitude, de Frédéric Lordon, joue à guichets fermés - dans une salle de 300 places ! - depuis janvier à Paris ; nous prolongeons ! Outre les dates du 25 et 26 février, sur lesquelles il reste encore des places, nous jouerons les 4, 5 et 18 mars à 21h au théâtre de Ménilmontant (réservations ici : resa@menilmontant.info).
Pour répondre d'avance à tous les non parisiens : non, pour l'instant, nous n'avons pas réussi à construire de tournée. Ce n'est pas faute de le désirer. Si certains parmi vous ont de bons contacts dans le monde du théâtre professionnel en région, merci de me les faire connaître, et de nous aider à mobiliser les théâtres en province !!!
Des infos sur le spectacle (notamment la revue de presse) sur le site de la compagnie : http://ada-theatre.blogspot.fr -
Jean-Pierre Lambert
Bonjour à tous,
Je suis un petit nouveau, abonné seulement depuis hier soir, et quel choc je viens de recevoir avec cette émission d'anthologie, la première que je regarde sur ce site. J'avais déjà eu l'occasion d'apprécier Frédéric Lordon, mais quel talent a Judith Bernard avec la pertinence et l'intelligence de ses questions, ses explications lumineuses et sa gestuelle épanouie d'affect joyeux! Ils m'ont tous deux mâché le travail pour que je puisse m'attaquer à ce livre qu'ils m'ont donné envie de lire mais qui n'a pas l'air d'un abord très facile.
Je suis sidéré par la qualité de ce travail. Je vous dois un grand merci. -
Strumfenberg ( Aloys von )
il serait rigolo qu'on puisse montrer l'existence d' un " socialisme Waaouw" en Corée du nord. -
Damien
Tiens, on dirait qu'on peut réserver pour voir Judith. -
Damien
mal placé -
yannick G
Retrouvez-vous autours d'un projet commun, par exemple, une pièce de théâtre à venir... avec votre aide.
C'est ici qu'elle sera centralisée, si cela vous tente, et c'est avant le 10 mai 2013 qu'elle sera la bienvenue.
Faites donc circuler... rapidement.
Merci pour eux et merci pour nous, futurs spectateurs.
yG -
Pascal Dupont
Je me suis retrouvé à regarder cette émission, après celle sur Rousseau.
Je voulais sincèrement et naïvement dire un grand merci.
J'ai un sentiment assez étrange finalement, j'ai cette impression d'avoir déjà pensé "lordon" de manière très instinctive. Sans concept, ni rien, sinon de la pensée "empirique". Sans même connaitre le monsieur.
J'ai eu ce luxe d'avoir avec cette émission, une confirmation ou plutôt disons : un argumentaire "scientifique", pour exprimer mon rejet du travail. Désormais, je peux argumenter facile avec des arguments d'autorités ! Voilà, que je vais pouvoir frimer. Je dis ça, presque avec ironie tant je réalise bien que c'est totalement absurde d'avoir besoin d'utiliser les mots d'un autre pour paraphraser ce que l'on pense. C'est une semi-boutade un poil cynique. Ca peut renvoyer à une discussion philosophique ou sociologique sur la domination symbolique ! Pour les motivés... Allez-y.
J'avais compris que ce que je nommais finalement aliénation, c'était le refus du désir des autres ou plutôt ... cette impossibilité de croire que des gens puissent être heureux dans quelque chose que je jugeais faux ou absurde voire nefaste pour l'individu.
Je suis comme tout le monde, entendre une caissière dire : C'est mon choix de travailler le dimanche et le soir de Noel ou bien j'ai accepté volontairement une baisse de salaire pour que l'entreprise se porte mieux.
Ca me fait bonir et je nomme ça : Aliénation.
Après cette émission, je pense que je vais quand même l'effort d'accépter d'autres désirs contradictoires aux miens, sans forcément les juger comme des aliénations. Qui est un mot bien trop violent et expéditif.
Je parle d'une aliénation dans le monde capitaliste, mais même avant ça, je voyais de l'aliénation universitaire qui a fait de moi un mauvais élève. Pas mauvais scolairement, car j'ai obtenu mes diplômes, mais plutôt dans le sens : Eleve dissipé.
J'avais toujours ce besoin de remettre en cause le "totalitarisme" des enseignants de fac. Leur théâtre, les cours en amphi, la mégalomanie. J'appelais toujours les profs, des petits dictateurs et il m'est arrivé souvent de me fritter à leur arbitraire, de me scandaliser. Bref, j'ai adopté pendant toute ma scolarité l'attitude du bordélique schizophrène. D'un côté, j'étais besogneux, je lisais et dévorais Foucault ou Bourdieu en même temps, je refusais d'être dans la situation de l'élève félicité par le prof. Je voyais les médailles comme des signes que quelque chose clochait. Si je suis félicité par celui que je déteste, c'est que quelque part, je me suis fourvoyé.
Concrètement, j'obtenais de bonnes notes et j'ai eu mes diplômes avec mention, mais je perturbais le déroulement du jeu.
J'ai bloqué la fac à la moindre occasion, j'ai pris du plaisir à être insolent, j'ai lutté frontalement contre des enseignants, à dégrader même parfois, voire à me battre.
Ce que je voulais c'était simplement lutter contre une forme de "train-train" quotidien et permettre aux étudiants d'avoir une pensée critique sur l'enseignement de l'université que je jugeais abrutisant. La "professionnalisation" notamment et la réduction du savoir universel pour obtenir une meilleure conformisation au monde de l'entreprise, mais aussi sur la domination des enseignants (qui parfois prend des formes scandaleuses, proche d'un harcèlement sexuel ou moral). Je comprends donc très objectivement aussi pourquoi j'étais tant détesté par une partie (disons majorité) des élèves (marxiste et non-marxiste d'ailleurs) et enseignants (heureusement, pas tous). Je perturbais le désir qu'ils avaient de s'élever socialement et le choix de servitude qu'ils faisaient pour obtenir cette recompense.
Aujourd'hui, terminé la fac, c'est dans le monde du taf que je dois me projeter et encore une fois, j'ai adopté la même attitude. J'ai toujours refusé par exemple de répondre au téléphone pendant mes jours de repos. J'ai refusé les heures sups, etc... J'ai alors dû subir des reproches très violents et ma fierté a fait que j'ai préféré partir plutôt que de m'y soumettre. C'est aussi parce que je me suis toujours démerdé pour réussir à bouffer. Je ne porte donc pas de jugements moraux sur ceux qui n'ont pas le choix (bouffer, c'est pas un besoin, mais une nécessité)
A présent, je me suis toujours forcé à réduire au max mes besoins et me suis accommodé de la précarité pour garder une certaine liberté de conscience. Refusant les CDI, notamment, pour ne jamais m'enfermer dans une logique salariale.
C'est un choix qu'il est compliqué d'assumer, car il faut manger et supporter le contrôle social très violent envers les gens qui ne "bossent pas" comme on dit.
Désormais, je ne me pense uniquement dans des activités où je suis mon propre patron et je réduis au max mon besoin de consommation ( vivre en groupe pour "partager les ressources" et pour "partager les talents" et dans l'idéal avoir un jardin pour diminuer encore un peu ma dépendance, sans oublier que je tiens beaucoup à mon temps libre.)
Et c'est finalement très drôle de se dire que ma petite histoire et si j'en suis là aujourd'hui, c'est du déterminisme que ce n'est qu'une histoire de désirs et que Spinoza, on le connait déjà , même sans l'avoir lu. Il a su mettre les mots sur une forme d'évidence.
C'est quand même bien agréable d'entendre blablater un grand chercheur reconnu et de voir qu'il vient nous offrir des armes scientifiques d'autorités pour se défendre tous les jours contre une propagande capitaliste épuisante et violente.
L'insoumission est aussi un sport de combat !
Merci bien pour les armes offertes avec cette émission. -
Jacques BOZZO-REY
Excellent, je vais lire cet ouvrage, j'espère avec autant de plaisir, -
Animal Collective
Putin je me rends compte que cette émission a un peu changé ma vie dans des proportions que je n'imaginais même pas possible. Une grande partie de mes actes, de mes grilles de lecture sont issues de reflexions venant de cette émission en particulier. Même si tout cela existait déja a l'état embryonaire évidemment, cela a permit une floraison assez impressionnante.
Donc je ne sais pas si je dois vous remercier pour cela, mais mon angle alpha est très orthogonal, mes affects tristes encore un peu trop prégnants - je ne désespère pas. -
Jelomar
Le week-end dernier (du 6 au 8/7/12) se sont tenues, à Aix-en-Provence, les Rencontres Déconnomiques réunissant Frédéric Lordon, François Ruffin, les Gérard (Duménil, Filoche, Mordillat), Hervé Kempf, etc...
On peut voir les vidéos de la plupart des conférences ici (pour que les vidéos s'affichent, il est parfois nécessaire de cliquer sur "Programme"):
http://www.deconnomistes.org/
Ces journées ont été organisées face à celles du très orthodoxe Cercle des Economistes dont beaucoup de membres sont omniprésents sur toutes les antennes (les Cohen et Cohen, Pastré, Benhamou, Attali ...) et se trouvent, de part leurs fonctions multiples, en conflits d'intérêts permanents. En cliquant sur "CV économistes", on découvre justement les CV de tous ces gens. Instructif !
Et en cliquant sur "Accueil", rien n'empêche d'envoyer une petite participation à l'organisateur des Rencontres Déconnomiques. La diffusion virtuelle sur Internet est gratuite mais l'organisation concrète des conférences, elle, a un coût. -
tiers louis
A lire: les commentaires du philosophe MIchel Henry sur Marx qui montre comment le marxisme n'est pas directement issu de Marx et s'intéresse aux principes philosophiques de Marx et à sa théorie de l'action. -
chorizzo
Je tenais à apporter une petite précision étymologique à propos de l'angle alpha. Cela pour spécifier que cette dénomination ne provient pas de Frédéric Lordon.
En effet, en mathématiques, tout le monde sait qu'un nombre inconnu est noté x. Et bien il en est de même pour les angles. Un angle de valeur inconnu est noté alpha.
Donc Lordon n'a pas baptisé cette angle, "angle alpha", c'est Judith Bernard qui a l'a estampillé "angle alpha".
D'ailleurs Lordon ne l'évoque pas au cours de l'émission c'est Judith qui le fait en premier. Et Lordon fini par utiliser ce libellé qu'il trouve amusant.
Il s'est bien rendu compte que Judith avait pris le nom au pied de la lettre, mais il a fini par accepter qu'on parle de cette angle en tant qu'"angle alpha" sans lui expliquer d'où venait la dénomination. Sans doute par peur de passer une fois de plus pour un "universitaire" :) et peut être que l'alpha évoquant le commencement lui a plu sur le moment.
Etant donné le grand intérêt que semble susciter cette angle, il serait intéressant de connaître le nom que Lordon aimerait lui donner, pour rendre à lui-même ce qui appartient à lui-même. -
little jo
Quelques photos des indignées ce dimanche après-midi :
Les indignées sont bien encadrés
Une interview
Judith et Fred ensemble
Judith sous la pluie
Fred
Fred et ses indignées
Fred et ses indignées 2
Fred2
Fred sous la pluie
Les indignées se retrouvent
Les indignées se retrouvent 2
quelques anonymous -
Damien
Un débat, un débat, un débat !
Lordon : http://blog.mondediplo.net/2011-08-11-Le-commencement-de-la-fin
Mélenchon : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/08/06/le-roi-est-nu/
Alors, c'est pour quand ? -
didier pruvost
Affect joyeux ou triste, c'est l'expression de l'émotion qui dans "l'oeuvre" retient l'attention, fixe l'affect du contentement où chaque élément semble appartenir à sa place et s'exonère de toute justification. C'est ainsi que rien ne dérange cette quiétude de la chose finie, bouclée. C'est la vision d'un monde autonome, clos et abouti. En celà, le cercle du chercheur savant comme le dit, justifie, s'en revendique F Lordon, illustre cette immuable sensation de l'entre-soi, qu'un périmètre s'insère, dans l'esprit de l'observateur, d'un "intérieur" inaccessible s'échappant dans l'invisible, l'indescriptible; ainsi l'oeil, monde d'yeux, n'embrasse l'oeuvre sous toutes ses facettes; etre d'ici et d'ailleurs y échapper
triste ou joyeux, la fuite du temps ?, c'est seul "on", l'impersonnel d'un affect indifférent "avec le temps ,"on" n'aime plus!" qu'il faille faire fuire la passion vers le plus grand lointain, et cet angle alfa qui doit élargir le temps, comme une née-bulleuse, l'existence explosée; fait oublier le monde fini,du bilan,celui du sommeil réparateur -
admin
Merci Judith -
Damien
Encore un peu de Frédéric Lordon, pour ceux qui en redemanderaient. -
eglantine desmoulins
Frédéric Lordon interviendra au théâtre de l'Athénée samedi 12 mars à 17h30 : " Quelle est la valeur de ce qu'on échange ? Qu’il s’agisse d’amour ou d’argent, d’une économie intime ou financière, petite exploration de la notion d’échange, avec Bernard Lévy et son invité Frédéric Lordon, économiste."
http://www.athenee-theatre.com/programmation/autour_spectacle.cfm/92655-1_l_echange.html