Gamergate : rebellion populaire, ou éruption réac ?

La rédaction - - 1068 commentaires

Peuple contre élites : dans les jeux vidéo, aussi...


Qu'est-ce que le GamerGate ? Un hashtag (mot clé Twitter) qui regroupe des joueurs mécontents depuis fin août. Mécontents de quoi ? Difficile à dire tant le mouvement est composite... et s'est souvent résumé à des attaques systématiques contre les féministes, et les femmes en général, dans le monde du jeu vidéo. Parti d'une affaire privée (la révélation de détails de la vie conjugale de la développeuse indépendante Zoe Quinn par son ex, qui l'accusait d'avoir couché avec des journalistes jeu vidéo, @si en parlait ici), le GamerGate se veut un rempart contre le népotisme, la corruption et la domination supposée d'un "féminisme radical". Sa cible ? La presse jeu vidéo, notamment américaine, coupable à ses yeux de mépriser les gamers et d'imposer un agenda idéologique. Alors que la presse spécialisée s'était historiquement "battu" aux côtés des joueurs contre l'idée reçue que les jeux vidéo rendent violents, cette même presse prend aujourd'hui ses distances avec le sexisme affiché d'une partie de la communauté. Une trahison impardonnable ?

Pour la blogueuse féministe qui travaille dans la production de jeu vidéo Mar_Lard, sur notre plateau pour la deuxième fois, le mouvement est fondamentalement et exclusivement misogyne. Notre deuxième invité, Martin Lefebvre, s'est lui surtout penché sur les influences et récupérations politiques (pour le moins conservatrices) du mouvement, sur son blog Merlan Frit. Pour Franck Vidal, qui écrit des scripts pour le cinéma et se dit sympathisant du GamerGate, le mouvement n'est au contraire ni misogyne ni réac, même s'il a connu des dérives. Enfin, sur le plateau, Ambroise Garel, journaliste à Canard PC, partenaire de l'émission qui a réalisé le dossier "Le jeu vidéo est-il réac ?" dans le numéro de cette semaine, qui considère le GamerGate c...

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