Kaboul : "Nos collaborateurs se trouvaient à cent mètres de l'explosion"

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Des journalistes de retour d'Afghanistan racontent


Au moins 90 morts, sans doute beaucoup plus : c’est le bilan du double-attentat à l’aéroport de Kaboul hier après-midi, 26 août, revendiqué par l’Etat islamique. Depuis, dans un retournement spectaculaire, les talibans apparaissent comme les alliés objectifs des Occidentaux contre les antennes afghanes de Daech. Ce qui coïncide très exactement avec leur volonté de changer d'image, notamment pour continuer à bénéficier du soutien financier de la communauté internationale. C’est de la rencontre entre des reporters français et ces talibans qui veulent présenter un visage moins hostile qu’on va parler aujourd'hui. Quelle est et quelle sera la stratégie de comm et de diplomatie des talibans version 2021 ? Pour échanger sur tous ces sujets, deux journalistes indépendantes qui reviennent d'Afghanistan, Sonia Ghezali (RFI et France 24) et Solène Chalvon Fioriti (Arte et France 24), et un spécialiste de longue date, collaborateur de Mediapart, Jean-Pierre Perrin. Ghezali et Chalvon Fioriti ont chacune collaboré à deux films sur les talibans diffusés récemment sur M6 et Arte.

Nos deux invitées journalistes indépendantes tentent "de faire partir depuis quatre jours ceux qui sont sur les listes de l'ambassade, qui vivent [à l'aéroport] dans des conditions inhumaines(..) entre les coups de crosse ; les marines qui déchirent leurs papiers (...)"  Certains ont vu les gendarmes du Raid passer devant eux sans être sélectionnés : "C'est un hasard qui est d'une cruauté sans nom", explique Solène Chalvon Fioriti. Parmi les 20 bus remplis d'Afghans ayant travaillé avec la France, l'un rassemble les journalistes les plus menacés du pays. "Ils ont attendu des heures dans le bus fous de joie, pour ...

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