Effondrement : "Le pire est un possible"

La rédaction - - Alternatives - 170 commentaires


Et si l'effondrement n'était pas certain ? Et si les catastrophes climatiques que nous traversons, par exemple ces jours-ci avec les incendies en Californie, ne débouchaient pas fatalement sur un effondrement général de la société ou même une extinction de l'espèce humaine ? Et si la collapsologie était démobilisatrice, et donc, paradoxalement, accélérait la catastrophe ? C'est la thèse de deux scientifiques que nous recevons : Catherine Larrère, qui a contribué à développer la philosophie environnementale, et Raphaël Larrère, ingénieur agronome et sociologue spécialiste d'éthique environnementale. Les deux publient "Le pire n'est pas certain" (Editions Premiers parallèles). Face à eux, nous recevons Pablo Servigne, également ingénieur agronome, et figure française de la collapsologie.

Collapsologie et "pirouettes philosophiques"

L'émission démarre sur l'événement qui a immanquablement donné à réfléchir à tous les collapsologues du monde : la pandémie de Covid-19. Pour Yves Cochet, ancien ministre de l'Écologie et lui-même collapsologue, dans une émission de cyril Hanouna, si l'humanité viendra à bout de l'épidémie, celle-ci pourrait conduire à des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire, qui elles-même peuvent conduire à l'effondrement. Pablo Servigne a lui aussi, les premiers jours, vu dans la pandémie un "déclic" pouvant conduire à des catastrophes systémiques. 

Pour les Larrère, la décision d'écrire leur livre remonte à 2015. Lors d'un colloque de collapsologie, il leur semble avoir assisté à une ...

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