Avent #6 et #7. 1995, grévistes et prise de parole

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Quand éclatent les grandes grèves contre le "plan Juppé" de 1995, Arrêt sur images n'a pas encore fêté son premier anniversaire. Il n'a pas encore vraiment trouvé sa formule (la trouvera-t-il jamais ?) Il n'aurait pas encore l'idée de s'aventurer hors de son terrain de jeu originel : la critique de la télé. Par exemple, il ne saurait être question de consacrer une émission entière à étudier le fond de la réforme des retraites, comme nous l'avons fait la semaine dernière. Au cours de la discussion ci-dessus, avec Gérard Miller, Michel Field et Alain Minc, le 9 décembre 1995, il n'est question que des formes télé, et plus particulièrement de répartition de la parole. La télé doit-elle donner la parole au peuple, selon des formes bien ordonnées, chacun son tour, avec discours structurés ? Ou faut-il favoriser des prises de parole désordonnées, violentes, chaotiques, comme la vie elle-même ? "Vous aimez les gens présentables. Il y a des gens qui se révoltent sans savoir quelle société ils veulent !" lance Miller à Minc, dans cette courtoise discussion.

C'est toujours de répartition de la parole, qu'il est question la semaine suivante (vidéo ci-dessous. Le dossier de l'émission est consacré à la Yougoslavie). Colombe Schneck s'est rendue au dépôt RATP d'Aubervilliers en grève (c'est à partir de 9' sur la video). "Premier grief : on parle beaucoup des usagers, peu des grévistes" note notre envoyée spéciale.  Accusés : le montage de leur parole, et les questions orientées journalistes ("est-ce que vous seriez prêts à voir évoluer votre statut ?") "Sur quel critère vous bassez pour prendre tel ou tel sujet ?" demande un gréviste à Colombe Schneck. On apprend que Antenne 2 est interdite de séjour dans le dépôt. BFM n'existait pas encore. DS.

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