Derrière la psychose des usurpations d'identité, un fabricant de broyeurs !

Dan Israel - - 60 commentaires

Le chiffrage bidon des victimes était signé Crédoc

Il a été utilisé pour faire voter deux textes de loi (dont celle sur le fameux "fichier des honnêtes gens"). Cité à l'Assemblée nationale. Repris des dizaines de fois dans tous les médias depuis 2009. Et pourtant, le chiffre de plus de 200 000 Français qui seraient victimes chaque année d'une usurpation d'identité ne correspond en rien à la réalité mesurée par les services de police et la justice. Mais s'il bénéficie d'une telle crédibilité, c'est qu'il a été imposé dans le débat public par une étude du Crédoc. Financée par… un fabricant de broyeurs de documents. Après un zoom sur ses liens avec les géants de l'agroalimentaire, deuxième volet de notre enquête sur le business du Crédoc, consacré à un habile plan média qui a très bien réussi.

"Mesdames, Messieurs, on estime à plus de 200 000 personnes par an les victimes, en France, d'usurpation d'identité. Non seulement il s'agit d'une infraction particulièrement traumatisante pour ceux qui en souffrent (…) mais elle constitue aussi une étape nécessaire pour la commission d'autres infractions." C'est par ces mots que s'ouvre l'exposé des motifs de la proposition de loi sur la "protection de l'identité", présentée en juillet 2010 par les sénateurs UMP Jean-René Lecerf et Michel Houel. Le texte visait à faire équiper les cartes d'identité de puces électroniques contenant photos et les empreintes digitales, et à établir "une base centrale des titres d'identité", regroupant les données de tous les Français. Pour les législateurs, 2...

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