Coca, aspartame : un additif nommé Crédoc

Dan Israel - - 110 commentaires

L'association très médiatique, caution morale de l'industrie agroalimentaire

On reconnaît son sigle comme un gage de sérieux et de rigueur, les conclusions de ses enquêtes sont largement reprises dans la presse, et ses conclusions sont régulièrement utilisées comme des arguments irréfutables. Pourtant, qui connaît vraiment le Crédoc ? Qui sait comment est financé le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie? Cette association créée en 1953 touche tous les ans une subvention publique, sous la tutelle du ministère de l’Économie. Mais le fonctionnement de cette entité d'une cinquantaine de salariés dépend surtout des fonds qu'elle arrive à réunir par elle-même. Elle vend donc ses résultats, à des organisations publiques mais aussi à de nombreuses entreprises privées. Quitte à prêter la puissance de son nom à des offensives de communication de grande envergure. Au service de Coca-Cola, comme l'a récemment démontré Cash Investigation sur France 2, mais aussi des producteurs d'aspartame ou... des fabricants de compotes.

Constamment cité, presque toujours repris par les médias. Le Crédoc dispose d'une excellente image, entretenue par ses nombreuses enquêtes statistiques portant sur les conditions de vie, les attentes et la consommation des Français. Pas un mois sans que fleurissent dans la presse des résumés de ses études rigoureusement menées sur l'état du marché du travail, la situation du logement, la réussite des soldes, ou tout récemment le bilan (mitigé) dressé par les allocataires du RSA. Les experts de l'institution sont des "clients" appréciés des journalistes, pour leur regard transversal sur la société et leur capac...

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