A contre-buzz

Comme disent les journalistes, il y a les bonnes histoires, et les autres.

Le démoniaque Sarkozy rajoutant une phrase lors de sa relecture d'une interview dans Le Parisien, c'est une bonne histoire (surtout quand la tendance est à lyncher Sarkozy). Elle a fait buzzer tout le Web, pendant toute la journée de mardi ( y compris nous-même ).

Mais si l'on apprend le lendemain que Sarkozy n'a pas rajouté la phrase, se contentant de l'améliorer, comme c'est fréquent, et que c'est le directeur de la rédaction du journal, qui a crié au loup un peu vite et un peu fort, alors ce n'est plus du tout une bonne histoire. Zéro émoi. Zéro buzz. Circulez. Parlons d'autre chose.

Est-ce pour cette raison, parce que la direction du Parisien savait qu'elle en avait trop fait, que la rédactrice en chef du site a annulé sans prévenir sa venue sur notre plateau ? On ne le saura jamais. O désespoir des appels dans le vide. O désert des messageries.

Tant pis. On continuera. A vous raconter le fonctionnement parfois aberrant des médias, même si nous sommes à contre-buzz. Parce que nous savons que c'est ce que vous attendez de nous.

D'ailleurs, le hasard des choses fait que nous risquons bien de nous trouver face à face, Dominique de Montvalon et moi-même, pas plus tard que vendredi.

Aux côtés d'autres sites d'information (Rue89, Bakchich, Le Figaro, Marianne2) nous avons accepté de participer à un club de la presse hebdomadaire, Parlons net ! hébergé sur le site de France Info, et animé par David Abiker. Comme le monde est petit ! Ce matin-même, alors que nous nous couvrions la tête de cendres après la défection de nos invités, David m'avisait que le Parlons net ! de cette semaine avait pour invité ... Dominique de Montvalon.

Nous ne manquerons pas de sujets.