Deliveroo : "Le digital n'est pas capable de vivre sans les livreurs"

La rédaction - - Numérique & datas - 140 commentaires

Livraison à domicile : service ou servitude ?

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La société ubérisée nous promet-elle un paradis du numérique ou un enfer social ? Depuis le début de ce qu’on appelle la révolution numérique, les deux représentations s’affrontent. Paradis des auto-entrepreneurs avec horaires à la carte ou enfer de l’esclavage moderne, le débat est relancé après la première grève, minoritaire mais très médiatisée, des forçats du vélo, les livreurs de repas de la société Deliveroo. Débat que nous poursuivons sur notre plateau avec Jérôme Pimot, ancien coursier, porte-parole du Collectif des Livreurs Autonomes de Paris (CLAP75), Ousman Cissokho, livreur à vélo, Denis Jacquet, président de l'Observatoire de l'ubérisation et co-auteur du livreUbérisation, un ennemi qui vous veut du bien ? (Éditions Dunod, 2016) ainsi que notre chroniqueuse et historienne Mathilde Larrère.

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Acte 1

La différence de traitement médiatique à l’arrivée des plateformes de livraison de repas à domicile, soit entre 2015 et cet été, est flagrante. Liberté et argent facile hier, précarité voire esclavagisme aujourd’hui. Pour Jérôme Pimot, en deux ans, la dégradation des conditions de travail et de la rémunération des livreurs, est manifeste. A l’arrivée d’un nouvel acteur (d’abord Tok tok tok puis Take eat easy puis Deliveroo puis Foodora) les livreurs sont d’abord choyés avant d’être pressurés. Conséquence: première grève à Marseille en mai. Ousman Cissokho, livreur, confirme que chez le leader actuel Deliveroo, il...

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