Stats, mensonges et faits divers

Isabelle Bordes - - Coups de com' - Source police - 11 commentaires

De l'art médiatique de faire parler les chiffres... et faire écho aux politiques

Rien de tel que des chiffres pour asseoir des arguments. En matière de faits divers plus encore qu'en économie. Cette évidence devrait pousser journalistes et médias à les citer avec circonspection et contextualisation, d'autant plus quand ils sont repris par les politiques. Mais non. Enfin, pas souvent. Tant pis pour la récupération idéologique.

Les politiques sont rois -et reines- pour régurgiter à leur guise les données de la délinquance établies par le ministère de l'Intérieur, en fonction de leur prisme idéologique. Le patron de Beauvau en premier. On peut attendre d'un ministre qu'il évite le mensonge, mais bon, plusieurs médias documentant régulièrement le phénomène - ASILibération, Mediapart, le Monde notamment -  il faut l'envisager à chaque prise de parole. 

Parler des mauvais chiffres, ça permet de hérisser toute une France qui a peur de "l'ensauvagement", fantasme d'extrême droite banalisé par Gérald Darmanin, et ça nuit à la gauche. Mais parler des bons résultats de la police, ça permet de dire que le gouvernement est au taquet et qu'il est inuti...

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