Pourquoi les médias utilisent le mot "jungle" pour qualifier le camp de Calais

Anne-Sophie Jacques - - Les mots d'Anne-So - 23 commentaires

"La «jungle» de Calais vit ses dernières heures" titre ce mercredi 26 octobre le quotidien Le Monde qui, comme de très nombreux médias présents sur place, couvre le démantèlement du camp et l’évacuation des migrants depuis le début de la semaine. Une évacuation marquée notamment par des incendies qui ont fait la Une des tabloïds britanniques comme nous le racontions ici. En septembre dernier, cette jungle a d'ailleurs reçu la visite de Nicolas Sarkozy puis, quelques jours plus tard, de François Hollande. L'occasion pour les équipes du Petit Journal (Canal+) et Quotidien (TMC) d'envoyer à Calais des "tintins reporters" passés à la loupe de notre chroniqueur Sherlock Com.

Mais pourquoi utiliser le terme "jungle" pour qualifier le camp de réfugiés ? C’est la question que s’était posée en mai 2009 notre journaliste Anne-Sophie Jacques lorsque le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire  (ouf) de l’époque, Eric Besson, voulait en finir (déjà) avec la jungle de Calais. Est-ce une expression inventée par les journalistes ? Rien n'est moins sûr. L’occasion pour nous de republier sa chronique.


Il y a des mots qui vibrent à mon oreille comme l'écho d'un cri puissant et viril, des mots qui imposent à mon nez des odeurs d'humus c...

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