Magali Drouet, victime de deuxième zone

Daniel Schneidermann - - La vie du site - 17 commentaires

Dans n'importe quel pays, le visage de Magali Drouet vous serait familier. Vous auriez suivi dans les journaux télévisés, au jour le jour, son combat pour connaître la vérité sur la mort de son père, Claude Drouet, chef d'équipe, mort en 2002 dans l'attentat de Karachi.

Mais nous sommes en France, et depuis 2002, les médias, pourtant si friands de victimes de toutes sortes, se sont soigneusement tenus à l'écart de ces hommes et de ces femmes-là. Comme si les victimes de Karachi n'étaient que des victimes de deuxième zone.

Pourtant, je crois vraiment que le témoignage de Magali Drouet vous intéressera.

Ecoutez-la ici raconter comment les conseillers de l'Eysée sont devenus "blancs", quand elle leur a annoncé que les familles des victimes de Karachi avaient décidé de changer d'avocat.picto


Et puis, écoutez-la aussi

pictoici

réagir à l'indécente plaisanterie de Nicolas Sarkozy, interrogé la semaine dernière, lors d'une conférence de presse, sur les rebondissements de l'enquête.

Il est rare, n'est-ce pas, qu'un témoin s'exprime ainsi à la télévision. Pas étonnant : quand elle est interrogée par TF1, ses passages les plus percutants sont coupés au montage.

Et elle nous le raconte icipicto


Retrouvez toute notre émission Ligne j@une, avec Magali Drouet, animée par Guy Birenbaum. Par ailleurs dans l'émission, nos deux autres invités, Fabrice Arfi (Mediapart) et Nicolas Beau (Bakchich.info) confrontent de manière vigoureuse leurs analyses, divergentes, de l'attentat de Karachi. Evidemment, nous ne prétendons pas ici trancher entre ces deux versions. Mais nous jugions important qu'elles vous soient exposées toutes les deux.

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