Jités : "continuez !"
Daniel Schneidermann - - La vie du site - 77 commentaires Télécharger la videoTélécharger la version audio
Quel raz de marée ! Deux cent messages tout rond, à l'heure où j'écris !
Et tout cela pour dire quoi ? Que vous ne regardez plus les jités (on s'en doutait) mais que nous devons tout de même continuer à le faire pour vous. Car vous êtes lucides : vous n’êtes pas représentatifs de la majorité de Français, majorité qui semble décider (par exemple) du résultat des élections.
Eliminons tout de suite la poignée d’entre vous qui pensent que ce travail minutieux n’est plus nécessaire, au vu des nouvelles sources d’informations du Web: l’avenir est au web. Devant la rapidité de l’information, la TV ne nuit plus. Concentrez-vous sur d'autres types d'informations disponibles sur d'autres types de médias , nous conseille Yaël Saadoun. Concentrez vous sur les médias où l'info est intéressante. C'est rarement le cas des 20 heures, renchérit Julien.
Pour le reste, l'écrasante majorité, pas d'autre solution : on doit continuer à se coller aux jités.
Pour savoir quelles sont les couleuvres qu'avalent nos concitoyens . (Bysonfutée) A ceux qui disent moi je ne regarde plus les JT donc vous pouvez arrêter d’archiver , Moudi rétorque: @SI n'est pas là pour dire aux @sinautes ce que regardent les @sinautes . Autrement dit, certains d’entre vous craignent que la suppression des sauvegardes sur les Jités ne provoque un nombrilisme néfaste à l’esprit critique du site. Abandonner ce travail, ce serait aussi renoncer bien vite àl'influence qu’@si pourrait avoir, en tant qu'information de référence, vis-à-vis des média traditionnels (Babibocho).
Je pense malheureusement que les J.T. sont encore, et pour un bon moment, des acteurs cruciaux du paysage médiatique. Je suis horrifié de constater comme des proches parents sont influencés par les informations que les J.T. véhiculent. J'ai l'exemple d'une personne qui n'ose pas prendre le R.E.R. de peur de se faire trucider... et cette personne n'est pas anormalement constituée (Anthony Morel).
Arrêtons de nous croire juste entre nous, et réalisons que la société française est multiple, et certainement pas technophile en majorité (Babibocho, encore). Malgré la baisse de leur crédibilité, ils conservent un grand rôle dans la construction de l’imaginaire collectif. Sinon, pourquoi resteraient-ils le lieu où doivent intervenir la plupart des hommes politiques et toutes les stars en mal de promotion? (Hurluberlu) Bref, la grande majorité d’entre vous, donc, n’imaginent pas un site un site d'analyse des médias et des images faire complètement l'impasse sur les principaux JT.
Donc, si je vous comprends bien, vous voulez savoir...ce que les autres regardent. Vous n'attendez pas spécialement que nous le décryptions (c'est décrypté d'avance, la cause est entendue) ou le rectifiions (comment rectifier des micro-trottoirs sur la hausse du prix de l'essence, des reportages sur les embouteillages ou la vente de muguet ?) mais vous attendez de nous une sorte de veille. Vous voulez savoir ce que regardent vos parents, ou vos grand-parents, et leurs voisins.
Cela dit, vous vous accordez tous sur un point : pour l'instant, sur le site, ce travail est sous-exploité. Donc, vous proposez. Certains d'entre vous proposent d'abord que nous rendions en accès public la banque de données que nous constituons, jour après jour, depuis treize ans. Hmm. Je suis sceptique. Cela demanderait des développements importants, et je ne suis pas certain que l'ampleur de la demande justifie l'investissement.
Autre proposition: réaliser une chronique «spécial JT», hebdomadaire ou rétrospective. Cette rubrique pourrait proposer d’analyser les jités et d’offrir des dossiers, des compte-rendus ou des présentations graphiques. Jck propose un encadré sur la page d'accueil "Aux JT cette semaine" avec des infos qui exploitent en temps réel et "intelligemment" cette base de donnée.
Eh bien, il me semble que c'est le bon sens qui parle par votre bouche. Quelles formes pourrait prendre cette chronique ? Sur quoi devrait-elle insister ? Tiens, par exemple, si on la faisait cette semaine, de quoi parlerait-elle ? La réflexion est ouverte.