Au revoir Arrêt sur images !
Paul Aveline - - La vie du site - 51 commentairesUn petit mot de Paul Aveline
Quatre ans, c'est long et c'est court, c'est le temps que j'ai passé avec ce site, et bien sûr, les asinautes. Vous êtes le premier défi à relever pour tout journaliste qui pose ses bagages chez Arrêt sur images. Plus qu'ailleurs, il faut vous lire, vous répondre, vous convaincre. On ne peut pas plaire à tout le monde, clamait une émission phare des années 2000, et je crois que le secret pour tout bon journaliste d'ASI, c'est de ne surtout pas essayer.
Merci pour les corrections orthographiques, les conseils de lecture, les critiques parfois acerbes, les remarques sur la forme et le fond, et merci, surtout, de m'avoir accueilli quand il a fallu reprendre un fauteuil in-reprenable (j'innove pour ma dernière), celui de Daniel à la présentation de l'émission. Autant le dire tout de suite : il était impossible de "faire du Daniel", mais vous ne m'en avez pas tenu rigueur. Je laisse le fauteuil à Nassira et au reste de l'équipe, il est entre d'excellentes mains.
Merci aussi d'être restés fidèles à ASI quand certains changements ont pu parfois vous bousculer. Depuis deux ans, nous avons investi Twitch (au grand dam de beaucoup d'entre vous) pour toucher un nouveau public, qui est au rendez-vous de Proxy ou de Netscape, présent aussi quand nous décryptons en direct des commissions d'enquête. Ce nouveau public se levait même beaucoup trop tôt pour suivre mes matinales, ce qui ne cesse de m'étonner. Nous avons développé des podcasts, des nouveaux formats, de nouvelles émissions, de nouvelles manières de communiquer aussi. Avec à chaque fois une obsession en tête : faire rayonner la critique média au-delà de son public historique. J'ai essayé de m'y atteler pendant quatre années, les plus riches de ma vie professionnelle.
Pourquoi partir ?
Pendant ces quatre années, je suis passé de journaliste, à rédacteur en chef adjoint, à rédacteur en chef, avec à chaque fois l'envie d'en découdre et d'en faire plus. La critique média est un exercice difficile, exigeant (particulièrement ici), qui demande de garder un œil perçant. Depuis quelques mois, le mien l'est un peu moins. L'actualité difficile de cette dernière année a sûrement joué. L'envie de faire autre chose, sans aucun doute. Toujours du journalisme, mais différemment, sur d'autres sujets, et sur d'autres terrains. Si la motivation n'est plus là, il faut laisser la place à celles et ceux qui l'ont.
Je vais désormais goûter au plaisir de participer au forum en tant qu'asinaute, de regarder les émissions en tant que spectateur, et de lire les enquêtes de mes futurs ex-collègues en simple lecteur. Je sais déjà que j'y trouverai le meilleur de la critique média en France. ASI a beau être petit, on y fait de grandes choses !
Un dernier mot pour Daniel et Emmanuelle qui m'ont embauché il y a quatre ans avec une seule mission : taper dans tous les sens. Merci pour la confiance, j'espère avoir relevé le défi. À bientôt, ici ou ailleurs !