Commémorer Napoléon (2) : racisme ordinaire en 1802

Daniel Schneidermann - - Pédagogie & éducation - Scandales à retardement - Initiales DS - 34 commentaires

La grande exposition Napoléon de La Villette devrait accorder une place au sombre bilan colonial du Premier consul et de l'Empereur. Mais ce rappel sera loin d'épuiser le sujet. Retour sur le contexte raciste dans lequel Bonaparte, en 1802, a rétabli l'esclavage.

C'est une bien troublante coquille, que cette coquille de la page 733. "La politique coloniale du consulat fut marquée par l'abolition de l'esclavage" lit-on donc, page 733 du Grand consulat du président de la Fondation Napoléon, Thierry Lentz. On a bien lu : "abolition". Coquille, bien entendu. L'auteur aura voulu parler de rétablissement, plutôt que d'abolition. N'empêche que cette coquille a survécu, seize ans après la publication du livre, à toutes les lectures, relectures et corrections. Comme si personne ne l'avait vue, ou voulu la voir. Comme si tout le monde, auteur, éditeur, lecteurs, avait tant désiré effacer la tache du rétablissement, que tous les yeux avaient glissé sur la grossière erreur. Troublant acte manqué collectif.

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