Ulcan : la police israélienne se réveille (Libération)

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"La défense d'Ulcan prise en défaut."

Six mois après les premières demandes des policiers français à leurs homologues israéliens à propos du hacker franco-israélien ultra-sioniste Ulcan, les premières réponses sont enfin arrivées, révèle Libération. Le pirate, de son vrai nom Grégory Chelli, opère depuis plus d'un an depuis Ashdod en Israël, multipliant les agressions à distance contre des journalistes et des responsables d'associations, ainsi que des piratages de site. Son mode opératoire consiste notamment à envoyer la police aux domiciles de ses cibles, en effectuant de fausses dénonciations d'homicides (dont Daniel Schneidermann a été victime). Un de ses "canulars" macabres avait eu des conséquences particulièrement lourdes : selon un rapport d'expertise médicale, un "swatting" revendiqué par Ulcan en août 2014 a conduit à la mort du père du journaliste de Rue89 Benoit Le Corre.

"Les enquêteurs attribuent aujourd'hui plus d’une centaine de faits à Grégory Chelli [Ulcan]. Cet hiver, les policiers français ont demandé à leurs homologues israéliens une localisation précise de Chelli, une saisie de son matériel informatique, ainsi que des vérifications de numéros de portables et d’adresses IP. La réponse n’est tombée que le... 15 juin, soit six mois plus tard", explique le journaliste du quotidien, Willy Le Devin (sur notre plateau à propos d'Ulcan ici).

Et malgré l'attente, les réponses de la police israélienne sont loin d'être anodines : selon Libé, les IP identifiées par la police française... mènent bien toutes à Grégory Chelli. Des éléments qui contredisent donc totalement la défense d'Ulcan, qui depuis quelques mois explique qu'il n'est pas directement l'auteur des attaques, mais qu'elles sont conduites par des membres de "Violvocal", le site de tchat qu'il a créé. Des éléments qui pourraient conduire à une éventuelle arrestation... sous certaines conditions, estime Libération : "A l’heure actuelle, seul un mandat de recherche a été notifié. Mais il n’est exécutoire que sur le territoire français. [...] Pour qu’une arrestation intervienne, il faut désormais que les juges d’instruction chargés du dossier publient un mandat d’arrêt international".

L'occasion de lire "Ulcan : notre rencontre avec Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira"

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