Téléchargement : combien rapporterait la licence globale

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Éternel débat autour de la "licence globale" : faut-il mettre en place un système d'abonnement permettant aux internautes de télécharger et de s'échanger des films ou des musiques, parfois piratés ?

L'idée refait surface à l'occasion d'une étude publiée par le parlement européen (ici en PDF), et signalée par La Tribune.

Le principe de la licence globale est simple : faire payer en amont les utilisateurs sous forme d'un forfait, pour qu'ils puissent télécharger à leur guise fichiers musicaux, films, logiciels... Une façon de légaliser l'échange de contenus piratés entre particuliers (via le Peer to Peer), et de palier le manque à gagner des ayants-droit (auteurs, sociétés de production...). Ce principe suscite généralement la franche opposition des sociétés de production. Par exempl, le PDG d'Universal Music France, Pascal Nègre, qui n'y voit pas de "business model" viable, dans le cas de la musique.

Dans l'étude, réalisée par un cabinet de consulting français, ce débat – habituellement abstrait et un pêu utopique– est abordé par son angle économique. Les auteurs se sont intéressés aux revenus que pourraient rapporter la licence globale aux ayants-droits (dans le domaine de l'audiovisuel, l'étude ne s'intéressant pas à la musique).

Conclusion : le prix idéal d'un forfait autorisant le téléchagement et le partage (limité à 50 personnes pour chaque utilisateur) serait de 4,99 euros par mois. Ni trop peu, afin de ne pas détourner les utilisateurs des autres modes de consommation, comme la VOD. Ni trop cher, afin de rester attractif. En France, les revenus générés pour les ayants-droits pourraient théoriquement s'élever à 399 millions d'euros, si la moitié des ménages s'abonnait à ce forfait. Une somme sept fois supérieure aux revenus dégagés aujourd'hui par la VOD ("vidéo à la demande"). Un chiffre un brin optimiste, puisque l'étude indique que les DVD rapportent aux ayant-droits "seulement" 227 millions par an...

Sur le même sujet, la député Aurélie Filippetti, en charge de la culture dans l'équipe de campagne du PS, avait fait une sortie remarquée en décembre 2011, avec une proposition de "licence créative". Et pour tout comprendre sur la licence globale, lisez notre article détaillé.


(Par Julie Mangematin)

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