Starbucks / Google / fisc : l'étau se resserre (GB)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Le rapport de la commission parlementaire britannique sur l'abus d'astuces fiscales par des multinationales comme Amazon ou Starbucks est également sévère pour le fisc.

Les parlementaires du CPAC (Commons Public Accounts Committee) n'apprécient pas du tout le comportement de multinationales comme Amazon, Google, ou Starbucks qui paient un minimum d'impôts pour leurs activités en Grande-Bretagne, indique le Guardian dans un article en bas de Une.

Le quotidien critique sévèrement ces entreprises mais aussi le fisc britannique, l'HM Revenue & Customs, qui les laisse utiliser toutes les astuces légales possibles et imaginables pour éviter l'impôt.

Les médias et l'opinion publique n'apprécient pas non plus. Starbucks, sentant le vent tourner et craignant une campagne de boycott, a annoncé samedi soir qu'il allait "revoir son approche de l'impôt en Grande-Bretagne".

Jusqu'à présent, Troy Alstead, le directeur financier de Starbucks, déclarait que sa société perdait de l'argent en Grande-Bretagne depuis 15 ans, payant 8,6 millions de livres d'impôt en 13 ans pour 3,1 milliards de livres de ventes. L'astuce qui permet de justifier ce déficit - car il y a une astuce - c'est le paiement de fortes royalties versées par la filiale britannique à la maison mère pour l'utilisation de la marque Starburcks.

D'autre part, signale le Times, George Osborne, le ministre des Finances britannique, entend faire contrôler les revenus de Google sur la période 2005-2011.

Il souhaite par ailleurs conclure un accord avec la France et l'Allemagne, afin d'obliger Google à payer des impôts correspondant vraiment à ses revenus dans chacun des pays concernés.

L'occasion de lire notre enquête Starbucks, Amazon et Google, champions de l'évasion fiscale en Grande-Bretagne, ainsi que notre Vite dit Le Parlement GB rend public le chiffre d'affaires d'Amazon.

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