"Salauds" enrôlés à tort par E. Lévy (Le Monde)
Gilles Klein - - 0 commentairesPlusieurs pétitionnaires, souligne Le Monde, contestent avoir jamais signé le manifeste des 343 salauds contre la loi pénalisant les clients de prostituées, lancé par Elisabeth Levy dans le mensuel Causeur. Levy reconnaît que, dans au moins un cas, elle a pu avoir mal entendu lors d'une conversation téléphonique.
Parmi ceux qui disent ne pas avoir signé l'appel contre la pénalisation des clients des prostitués : "L'écrivain François Taillandier, auteur notamment de la saga romanesque La grande intrigue (Stock), est ainsi très contrarié, et l'a fait savoir au Monde." Taillandier déclare "Elisabeth Lévy m'a piégé pour des raisons mercantiles. Je peux être bête ou naïf, mais certainement pas un salaud". Autre piégé, l'éditeur Claude Durand (ex-patron de Fayard) "Je ne signe jamais de pétition. J'ai déjeuné avec Elisabeth Lévy, une vieille connaissance. Elle m'a mis sous le nez ce papier. J'ai retrouvé mon nom sur le site de Causeur." La fondatrice de Causeur conteste : "je n'ai aucun doute : Claude Durand a signé. " |
Dernier exemple donné par Le Monde, le producteur et journaliste Daniel Leconte. Là, Lévy reconnaît : " A la suite d'une conversation téléphonique, amusante et sautillante, avec mon ami Daniel Leconte (...) j'ai cru qu'il avait donné son accord pour signer le manifeste que vous savez. Je me suis trompée : mon oreille avait fourché."
L'occasion de lire la chronique de Daniel Schneidermann Causette et Causeur, match nul. L'occasion aussi de relire le débat, sur notre plateau, entre un journaliste de Libération, Luc Le Vaillant, et Caroline de Haas, fondatrice d'Osez le féminisme".