Radio Classique (groupe LVMH) fan des médias du groupe LVMH

Juliette Gramaglia - - Publicité - Médias traditionnels - Déontologie - 0 commentaires

Bon accueil dans la revue de presse de Radio Classique pour les médias du groupe LVMH (auquel appartient la radio)

. Ce mardi 11 avril, la revue de presse présentée par le journaliste Michel Grossiord, ancien d'Europe 1, a mis à l'honneur trois articles du Parisien (dont l'un sur le tournage de Mission Impossible à Paris) et trois des Échos, tous deux propriétés du groupe de luxe de Bernard Arnault. S'y sont ajoutés la mention d'un article de L'Opinion, dont, d'après notamment Le Monde, Bernard Arnault est l'un des principaux actionnaires, et la mention de la marque Louis Vuitton (le V de LVMH). Au total, plus de la moitié des articles mentionnés ce mardi matin ont un lien avec le groupe de l'homme d'affaires.

Et les trois titres de presse ne sont pas des inconnus de la matinale de Radio Classique : sur les douze dernières revues de presse, du 27 mars au 11 avril, Le Parisien a été cité pas moins de 19 fois, arrivant deuxième derrière Le Figaro (propriété, lui, du groupe Dassault) et ses 28 mentions. Les Échos ont eu droit à 16 mentions, et L'Opinion à 10. A quasi égalité avec Libération, 16 mentions également, et Le Monde, 12 mentions. Plusieurs fois, les articles des titres liés au groupe LVMH correspondent à près de la moitié des articles mentionnés dans la revue de presse (notamment le 3 avril, 6 sujets sur 14, le 31 mars, 5 sur 10, ou encore le 28 mars, 6 sur 12).

"Sourions avec le parisien"

Il arrive que les articles de titres du groupe LVMH ne soient cités qu'en passant. "Alors qu'on lit ce matin dans Les Échos ou Libération des articles sur les ambitions [du milliardaire américain Elon Musk, ndlr]", commence par exemple le 29 mars Grossiord. Deux jours plus tôt, après la manifestation anti-corruption organisée en Russie à l'appel d'un opposant, il nous raconte : "Partout dans les journaux, dans Les Échos, Le Figaro, [on voit] les images des manifestants".

Mais bien souvent, les titres du groupe ne sont pas seulement mentionnés au passage. Si certains articles cités plus longuement par Grossiord sont liés à l'actualité brûlante, d'autres sont plus "légers". A l'exemple du 31 mars : "Sourions encore avec cette information dans Le Parisien, à la rubrique naissances, Carnet rose canin à l’Élysée", nous propose le journaliste, qui concède "Ce n'est pas forcément utile au débat [présidentiel]". Le même Grossiord nous renvoie, dix jours plus tard, à un autre article du Parisien, cette fois sur la raison pour laquelle le rose est lié aux vêtements de filles, et le bleu à ceux de garçons (Spoiler : la faute à Caroline de Monaco).

Autre personnage souvent cité dans la revue de presse de Radio Classique : l'économiste Dominique Seux, qui critiquait il y a quelques jours le programme "lunaire" de Jean-Luc Mélenchon... mais avec une erreur de date. Ses éditos dans Les Échos sont cités plusieurs fois sur la radio. Le 5 avril, Grossiord rappelle également que le magazine économique "publie sur une page des extraits de son livre (La France va s'en sortir), qui cherche à démontrer que l'on peut réformer la France, corriger certains excès, sans tout casser. «Je dois confesser un handicap à peine avouable, prévient d'emblée Dominique Seux : je suis un modéré. Un mot qui plombe»", cite Grossiord. Qui relève également un autre jour le "cocasse" article des Échos sur la ministre des Outre-Mers Ericka Bareigts dans la rubrique "En vue" , "alors qu'on la cherche justement".

Contacté par @si, Grossiord dément toute influence du groupe LVMH sur sa revue de presse: "Ce genre de considérations est peut-être dans votre tête mais pas dans la mienne".

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