Québec : échec des négociations (La Presse)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Pour leur 38e défilé nocturne, plusieurs milliers d'étudiants, opposés à la hausse des droits de scolarité, ont manifesté hier soir dans les rues de Montréal, après l'échec des négociations entre le gouvernement et les syndicats.

Depuis plus de trois mois, les étudiants réunis notamment sous la bannière du syndicat la Classe (Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, 100 000 membres) manifestent dans la rue contre l’augmentation des droits de scolarité annoncée par le gouvernement québecois : 254 $ (198 €) par an pendant sept ans (soit au total 1778 $ ou 1 387 €). Une mesure qui doit toujours être appliquée, puisque pour l'heure, il n’y a pas eu entente entre étudiants et gouvernement.

En effet, après quatre jours de négociations, c'est l'échec, et la ministre de l'Education a quitté la table : "Québec reproche aux étudiants leur intransigeance. Ceux-ci dénoncent la mauvaise volonté du gouvernement. À quelques jours de la semaine du Grand Prix, tout est à refaire", résume La Presse, qui précise que le gouvernement accuse les étudiants de menacer de perturber le Grand Prix de Formule 1 (prévu du 8 au 10 juin à Montréal).

La ministre de l'éducation "Michelle Courchesne a révélé qu’après avoir déposé une offre, un négociateur de la Classe lui a dit: «Avec cette offre- là , on va vous l’organiser, votre Grand Prix». «Ce sont des gens qui menacent les Québécois» , estime Jean Charest (Premier ministre, ndlr). «On va parler avec les personnes qui sont responsables de la sécurité à Montréal pour faire du mieux que nous pouvons pour éviter qu’il y ait des débordements ou des incidents malheureux. Ça me dépasse que des gens pensent qu’en formulant ces menaces ou en faisant ce genre de gestes, ils aident leur cause.»"

Le porte-parole de la Classe (sur la photo, au milieu des 3 étudiants arborant un carré de tissu rouge)"Gabriel Nadeau- Dubois a soutenu que son collègue ne proférait pas une menace, mais faisait plutôt une «blague» . Selon lui, la Classe utilisera le Grand Prix comme une «tribune pour se faire voir et exprimer des revendications». Il n’est pas question de «mettre en danger la sécurité des gens».

Les cours ayant été suspendus dans les universités en grève, sur décision du gouvernement, le quotidien souligne que "la reprise des cours coûtera cher", et estime que "le coût du réaménagement des trimestres pourrait atteindre 70 millions, juste pour les enseignants".

L'occasion de lire notre observatoire : Le "printemps érable" déborde sur le net.

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