Quand la presse francophone s'émerveillait de l'arnaque Theranos

Pauline Bock - - Scandales à retardement - 29 commentaires

En 2015, la presse encensait Elizabeth Holmes

Elle était annoncée comme un "génie précoce" dont l'invention "révolutionnaire" allait changer la face des diagnostics médicaux en décélant des maladies "en amont, avant même l'apparition des symptômes". En 2014 et 2015, la presse française et francophone se faisait le relai des médias américains en saluant le talent d'Elizabeth Holmes, la jeune fondatrice de l'entreprise Theranos, spécialisée dans le développement de tests sanguins ne nécessitant qu'une seule goutte de sang. Le 3 janvier 2022, Holmes a été condamnée pour fraude par un tribunal californien : le rêve Theranos n'était qu'une escroquerie. Retour sur un émerveillement médiatique.

Elizabeth Holmes a tout de suite su fasciner. Elle avait la jeunesse (elle a créé son entreprise, Theranos, à seulement 19 ans), la tenue mystérieuse (un éternel col roulé noir rappelant celui de Steve Jobs) et un récit de self-made-woman comme en raffolent les Américains. Elle n'était ni héritière ni intéressée par l'argent : elle voulait simplement "changer le monde" et racontait que l'inspiration pour son invention de test sanguin révolutionnaire à bas coût et ultra-rapide lui venait de son oncle, mort d'un cancer décelé trop tard. Mais voilà : c'était une arnaque. Le 3 janvier, elle a été condamnée pour "fraude" et escroquerie par un tribunal de Californie après un procès de plusieurs mois. Une condamnation très couverte par les médias ...

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