Primaire : Pinel "star" des réseaux sociaux pour La Dépêche

Robin Andraca - - Déontologie - 0 commentaires

A chaque débat son article sur les candidats les plus cités sur Google. Le débat de la primaire à gauche, commenté en direct par Gérard Filoche et Daniel Schneidermann sur notre site, n'y a pas échappé. Et comme souvent, ce sont les plus petits candidats qui l'ont emporté. Pour récompenser leurs prestations pendant le débat ? Pas vraiment. Sauf pour La Dépêche, toujours prompte à soutenir son propriétaire, Jean-Michel Baylet, ou ses proches.

La Dépêche, 13/01/2017

"Sylvia Pinel star du débat sur les moteurs de recherches et les réseaux sociaux". Pour La Dépêche, propriété de Jean-Michel Baylet, ancien président du Parti radical de gauche, Pinel, qui lui a succédé à la tête de ce parti, a dominé le débat sur le net. "Sylvia Pinel, la seule femme candidate à la primaire de la gauche et ancienne ministre du Logement, a été la candidate la plus recherchée sur Google pendant le premier débat des primaires citoyennes, jeudi, devant Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy", écrit le quotidien, camembert à l'appui pour bien montrer que, sur le web, il y avait vraiment Pinel et les autres.

Infographie réalisée grâce aux données recueillies par Google, en partenariat avec La Dépêche du Midi

Sauf que voilà : si Pinel, comme Bennhamias ou de Rugy, ont cartonné hier sur Google, ce n'est pas grâce à la qualité de leur prestation, comme le titre de La Dépêche pourrait le laisser penser, mais parce que les internautes ne... les connaissent pas ! On comprend mieux pourquoi Manuel Valls, ancien premier ministre, ou Arnaud Montebourg, ancien ministre du redressement productif, apparaissent si bas dans le même classement.

Les équipes de Google ont d'ailleurs publié, hier, sur leur compte Twitter, les questions les plus posées, sur le moteur de recherche, concernant Pinel. En deuxième position : "Qui est Sylvia Pinel ?". La "star du débat" donc, ou presque.

La Dépêche du Midi et Jean-Michel Baylet, son propriétaire, l'histoire d'amour n'est pas nouvelle. En février 2016, lors de sa nomination comme ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, La Dépêche du Midi avait mis son patron en une (sans rappeler à aucun moment qu'il était aussi propriétaire du quotidien) et salué un remaniement et un "gouvernement de combat". Ce traitement contrastait, à l'époque, avec le reste de la presse française qui saluait un "grand recyclage" ou "un dernier replâtrage pour finir le quinquennat".

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