Plan Philippe sur les retraites : réflexe enthousiaste des chaînes d'info

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"Très accessible, et, disons les choses, encourageant !" La toute première réaction de l'éditorialiste de BFM Alain Duhamel est incontestablement positive. Le Premier ministre Edouard Philippe vient d'annoncer, mercredi à la mi-journée, le plan du gouvernement pour la future réforme des retraites. Hormis un report dans le temps des générations concernées par l'application de celle-ci, la feuille de route est globalement assez semblable au rapport Delevoye, qui a mis des milliers de travailleurs dans la rue. Et certains points cruciaux n'ont pas été clarifiés. Dans l'après-midi, vont se succéder les réactions négatives des syndicats. Mais le premier réflexe des journalistes de l'info continue est enthousiaste.

Un discours, et de larges trous. Edouard Philippe s'est exprimé 45 minutes, mercredi 11 décembre, pour présenter avec précision la future réforme des retraites présentée par son gouvernement. C'est en tout cas ce qui était promis. Effectivement, certains points ont été éclaircis (Le Monde en fait le bilan ici). Par rapport au rapport Delevoye (dont Arrêt sur images vous parlait ici et ici), un changement principal : la première génération concernée par la réforme "systémique" (la retraite à points) sera celle née en 1975, contre 1963 dans le rapport du haut commissaire. Mais sur "l'âge pivot", ou "âge d'équilibre", celui à partir duquel un salarié pourra partir avec une retraite à taux plein, pas de grand changement : il sera bien, de 64 ans. Avec toutefois, une date d'application a priori décalée, de 2025 à 2027.

Plusieurs questions restent également dans le flou, comme la date de passage au nouveau système pour les régimes spéciaux. Le Premier ministre a répété que sa réforme mettrait fin à ces derniers, sans préciser quand. Tout au long de l'après-midi du 11 décembre, se sont succédées sur les chaînes d'info les réactions syndicales négatives, annonçant une poursuite, voire une amplification, des mouvements de grève. A l'inverse, la première réaction des éditorialistes et journalistes politique et économique des chaînes a été globalement positive, frôlant parfois l'enthousiasme. 

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