Moscovici confirme une "vraie fausse" réunion à l'Elysée sur Cahuzac...

...et avec Cahuzac. Qui est re-convoqué à l'Assemblée. Mais pas Ayrault.

C'est l'histoire d'une affaire où personne, ou presque, ne s'est parlé. Mardi 16 juillet, Pierre Moscovici était l'un des ministres entendus par la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac. Le lendemain, c'était au tour de Stéphane Fouks, ami-communicant de Cahuzac, d'être entendu. Et que retenir de ces auditions ? Que Moscovici n'a jamais parlé de cette affaire à ses collègues-ministres, tout comme Stéphane Fouks serait resté muet avec ses collaborateurs qui travaillaient pour la communication de Bercy. Seule entorse à ce mutisme général : l'existence d'une réunion mi-janvier, à l'Elysée, entre Hollande, Ayrault, Moscovici et Cahuzac. Réunion que Cahuzac a oublié de mentionner lors de son audition, ce qui explique qu'il sera de nouveau convoqué par la commission. En revanche, les parlementaires socialistes ont refusé l'audition du Premier ministre.

Jérôme Cahuzac était son ministre délégué. L'audition du ministre de l'économie, Pierre Moscovici, était donc très attendue par les membres de la commission d'enquête parlementaire. Et ce d'autant plus qu'en février 2013, quand la demande d'entraide administrative a conclu à l'absence de compte suisse, Moscovici avait répondu sur France inter qu'en lançant cette procédure, il n’avait "pas eu de doute sur le résultat". Pas de doute ? Six mois plus tard, le ministre de l'Economie s'est finalement justifié sur sa démarche en la théorisant sous le terme de "doute méthodique" : en tant que collègu...