Mort Jacquier : soirée hommage d'Envoyé Spécial

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Quelles sont les circonstances de la mort de Gilles Jacquier en Syrie? Pourquoi le reporter de France 2 se trouvait-il dans ce quartier de Homs ? A-t-il été victime d'un piège ? Ce sont les questions auxquelles a tenté de répondre l'équipe d'Envoyé spécial dans une émission "spéciale" qui portait bien son nom jeudi soir. Une émission en forme d'hommage au grand reporter mort

à Homs le 11 janvier dernier, qui retrace aussi les derniers moments avant sa mort, grâce aux différentes images tournées par son confrère Christophe Kenck mais aussi les journalistes présents avec eux. Une emission que l'on peut revoir ici, sur pluzz.fr.

On y découvre les origines du reportage de Jacquier : après le reportage de Manon Loizeau (dont nous vous parlions ici), au côté des opposants, Françoise Joly et Guilaine Chenu, responsables de l'émission, souhaitent que Gilles Jacquier enquête du côté du régime syrien, pour voir comment les autorités gèrent les révoltes qui secouent le pays.

Jacquier fait une demande de visa officiel, d'abord sans succès. Puis il entre en contact avec une bonne soeur, Mère Agnès, "facilitatrice", qui a déjà permis à des journalistes belges d'obtenir un visa. Il en obtient un par son intermédiaire. Un programme de tournage est élaboré, qui passe notamment par Damas et Homs. Mais Joly et Chenu, avant le départ, lui rappellent que l'objectif n'est pas Homs, mais Damas, pour enquêter sur le régime syrien.

Lors d'une interview, Jacquier explique aussi qu'il souhaitait partir en reportage du côté du régime syrienpicto

Arrivé à Damas, Jacquier est donc pris en charge par mère Agnes avec le journaliste reporter d'images Christophe Kenck, ainsi que d'autres journalistes étrangers. Sur place, ils constatent que la religieuse qui les accompagne soutient le régime.

Pourquoi Jacquier s'est-il finalement rendu à Homs ? Selon les témoignages de la compagne (photographe, présente sur place) et du JRI de Jacquier, mère Agnes aurait fait pression pour que l'équipe se rende à Homs avec les autres journalistes accrédités. Interrogée à Beyrouth par Envoyé spécial, après la mort de Jacquier, la soeur explique : "Je ne voulais pas coordonner de loin plusieurs journalistes qui sont sous ma responsabilité". Un élément surprend le goupe : la soeur ne vient pas à Homs avec eux, et explique que c'est dangereux pour elle, qu'elle est fichée, et aussi qu'elle est trop âgée.

Relatant en détail les dernières heures à Homs de Gilles Jacquier, le reportage ne permet de tirer aucune conclusion définitive sur les auteurs des tirs de mortier qui ont tué le journaliste.

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