"Jouyet, c'est bingo à chaque fois !" (Davet et Lhomme)

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Jean-Pierre Jouyet a bien tenu ses propos aux journalistes du Monde.

Lors d'un entretien à l'Elysée réalisé le 20 septembre, le secrétaire général de l'Elysée a bien déclaré que François Fillon lui avait demandé de "taper vite" contre Sarkozy en accélérant les procédures judiciaires à son encontre. Trois médias (France 2, BFM TV et l'AFP) ont pu écouter l'enregistrement audio de cet entretien.

Interrogés par l'AFP, les jeux journalistes, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, expliquent qu'ils ont rencontré Jouyet dans le cadre d'un livre sur Hollande, mais que ses propos sur Fillon ont été inclus dans leur autre ouvrage, Sarko s'est tuer, à la condition que les citations soient off. "C'est son démenti dimanche qui nous a contraints, pour prouver notre bonne foi, à publier quelques extraits du verbatim", ont-ils précisé. Selon eux, quand Jouyet balance Fillon, il "ne mesure pas du tout l'importance" de ses révélations. "Il n'est pas un politique comme les autres, ajoutent les journalistes. C'est un haut fonctionnaire, c'est quelqu'un qui a gaffé toute sa vie dès qu'il a pris la parole publiquement. Il dit des choses qu'il ne devrait pas dire. Il est très mal à l'aise avec l'univers médiatique. Quand vous avez accès à lui en tant que journaliste, c'est en général bingo à chaque fois !"

En l'occurrence, ici, c'est le démenti du démenti de Jouyet qui a donné, à l'affaire, une tournure inattendue. Et les journalistes de conclure : "Si on fait sauter le secrétaire général de l'Élysée, on le fait sauter. Si François Hollande, par nos révélations demain, doit démissionner, il démissionnera. Et si, grâce à notre livre - c'est un vrai paradoxe, car il s'appelle "Sarko s'est tuer" -, on fait élire Nicolas Sarkozy, c'est tant mieux pour lui ! On n'a pas de parti pris, c'est l'info qui nous intéresse".

L'occasion de lire la chronique de Daniel Schneidermann : "Jouyet : de l'art du scoop à l'usure"

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